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Mayotte: quatre mineurs mis en examen pour l’assassinat d’un lycéen

Quatre mineurs de 15 à 17 ans ont été mis en examen pour assassinat lundi soir, soupçonnés d’avoir agressé mortellement samedi un lycéen de 19 ans devant le lycée de Sada, au centre-ouest de Mayotte, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Les quatre jeunes avaient été déférés lundi soir devant le juge d’instruction du tribunal de Mamoudzou, à la suite de leur garde à vue, après le décès du lycéen agressé à coups de cailloux, de galets et de pierres, mais aussi de tournevis.

Selon les premières conclusions de l’autopsie révélées mardi soir par le procureur de la République Camille Miansoni, le lycéen a été blessé par des cailloux lancés sur la tête qui ont provoqué un traumatisme cranien, mais ce n’est pas ce qui a causé la mort.

La victime présentait aussi au thorax des traces laissant penser à des coups de tournevis. Ce sont ces blessures qui ont entraîné une hémorragie interne et auraient été fatales, a précisé le procureur.

Lors d’une conférence de presse mardi matin, le procureur avait indiqué que deux des mineurs mis en examen avaient été placés en détention provisoire.

Un autre a été incarcéré en attendant son passage devant le juge des libertés et de la détention. Le dernier est sous contrôle judiciaire et placé dans un centre éducatif renforcé à l’île de la Réunion.

« Aucun d’entre eux n’a auparavant été condamné par les tribunaux, tout comme la victime qui, elle, avait déjà fait l’objet de poursuites », a poursuivi le procureur. Scolarisé au lycée de Chirongui dans une filière professionnelle spécialisée dans le bois, la victime cherchait à s’inscrire au lycée de Sada, selon le vice-rectorat.

Selon le procureur, une rixe a opposé des jeunes de Sada et d’autres venus de Passamaïnty (sud de Mamoudzou), où habitait la victime.

Dans un premier temps, les jeunes de Sada se sont repliés pour s’armer et sont revenus pour en découdre avec le groupe du jeune décédé. « Le fait que ces personnes soient revenues avec des cailloux, des galets et des pierres laisse présupposer une préméditation de l’acte qui a été commis. C’est pour cela que le chef d’accusation est l’assassinat », a justifié le procureur.

Le mobile de la rixe reste flou. Les auditions ont permis d’appréhender deux autres suspects qui ont été placés en garde à vue lundi soir et mardi matin. Une septième personne est activement recherchée.

Les prévenus encourent une peine de réclusion de 30 ans.

Au printemps 2018, un long mouvement de protestation populaire avait bloqué l’île, à la suite d’agressions violentes à l’arme blanche dans un lycée de Kahani (centre ouest). En déplacement sur le territoire la semaine dernière, la ministre des Outre-mer Annick Girardin avait insisté sur les efforts réalisés par le gouvernement en matière de sécurité depuis un an.

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