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Le nouveau navire polaire Astrolabe subit une avarie

Le nouveau navire polaire Astrolabe, lancé en 2017 pour ravitailler les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), n’est plus en mesure d’assurer ses rotations en raison d’une « avarie sérieuse », a-t-on appris lundi auprès de l’Institut polaire Paul-Emile Victor (IPEV).

« On attend l’expertise pour savoir quand on va pouvoir reprendre les rotations », a expliqué à l’AFP Aude Sonneville, responsable de la communication de l’Institut, pour qui ce serait la première fois que de telles rotations sont annulées.

« On ne va pas pouvoir déployer l’ensemble de nos projets scientifiques », a-t-elle regretté, assurant que cette avarie perturbait également la campagne de travaux habituellement menée pendant l’été austral (de octobre à mars) à la station Dumont d’Urville, ainsi que le retour des hivernants et l’acheminement des nouveaux. « Ça chamboule tout », a assuré Aude Sonneville.

L’avarie se situerait au niveau d’une des deux lignes d’arbre, le dispositif qui relie le moteur à l’hélice du bateau. « Des plongées on lieu en ce moment pour voir si le bateau peut naviguer en l’état ou non », a précisé à l’AFP Eric Lavault, porte-parole de la Marine nationale, qui arme le navire et est en charge de son entretien.

La première rotation logistique de l’été austral (appelée R0) prévue au départ de Hobart, en Australie, le 14 novembre, a été annulée. La deuxième (R1), programmée pour le 3 décembre, est également annulée, selon l’institut basé près de Brest et chargé des projets scientifiques sur les bases Dumont d’Urville et Concordia.

Le patrouilleur polaire réalise chaque année cinq rotations vers les Taaf pendant l’été austral, lorsque les bases sont accessibles. Le navire a été construit dans le cadre d’un partenariat entre les Taaf, l’IPEV et le ministère de la Défense.

Long de 72 mètres, le brise-glace peut accueillir jusqu’à 60 personnes et transporter 1.200 tonnes de fret pour des missions de 35 jours. Il dispose également d’une plateforme hélicoptère.

D’un coût de 50 millions d’euros, il avait été commandé en juin 2015 par le ministère des Outre-mer aux chantiers Piriou de Concarneau afin de remplacer l’ancien Astrolabe, qui arrivait en fin de vie, et l’Albatros, désarmé en 2015.

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