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C1: PSG-Galatasaray, tribunes sous surveillance

Les supporters du Paris SG et de Galatasaray se retrouvent mercredi sous haute surveillance au Parc des Princes, théâtre de violentes échauffourées lors des précédentes rencontres entre les deux clubs. De tristes souvenirs qui incitent les autorités à la vigilance vingt ans plus tard. »Les gens se battaient à coups de ceinture, certains avaient arraché des sièges. On aurait dit que certains frappaient pour tuer », se souvient Zeki Demir, un fan turc qui était âgé de 37 ans le 13 mars 2001, date du dernier PSG-Galatasaray.Ce soir-là, alors que la rencontre entre Parisiens et Stambouliotes est sans enjeu sportif (2-0), de violents affrontements éclatent dans les gradins où de nombreux supporters de Galatasaray sont disséminés. La Croix Rouge dénombre 56 blessés – dont sept graves – et la police annonce une dizaine d’interpellations. Ces heurts n’étaient en fait pas une première. Car cinq ans plus tôt, loin des caméras, un premier PSG-Galatasaray est émaillé de violences, principalement en dehors du stade cette fois-ci.- « Dans les têtes » -« C’était la rencontre entre la spécificité du supportérisme turc avec une diaspora assez importante et une passion pour le foot, et la spécificité du hooliganisme parisien des années 1990, les +durs+ de (la tribune) Boulogne cherchant systématiquement la confrontation lors des matches européens. Ce match avait aussi une dimension politique pour la frange d’extrême droite du kop de Boulogne », explique à l’AFP Nicolas Hourcade, sociologue à l’École centrale de Lyon, spécialiste du supportérisme. « Les hooligans parisiens avaient sous-estimé la virulence des Turcs (…) et se sont mieux préparés à la confrontation en 2001. Cette année-là, des ultras de la tribune Auteuil ont également été impliqués », poursuit-il.Selon James Rophé, co-fondateur du groupe de supporters parisiens Liberté pour les abonnés (LPA), et présent au Parc lors des matches de 1996 et 2001, les groupes parisiens n’ont agi qu’en « réaction » aux violences des fans turcs en 2001.Zeki Demir estime au contraire que ceux-ci se sont « défendus » face aux Parisiens. M. Demir n’ira pas au stade mercredi, mais il assure que « les événements de 2001 vont être dans les têtes de tous les supporters dans le stade ».Néanmoins, plus de vingt ans après les premiers affrontements, le public du Parc des Princes a changé, les hooligans en ont été chassés et les groupes de supporters réorganisés. « Ce n’est plus du tout la même configuration. Mais la volonté des groupes parisiens sera la même qu’en 2001: surpasser les supporters turcs dans l’ambiance », assure James Rophé.- Dispositif renforcé -Certaines plaies ont pu être rouvertes au match aller en octobre à Istanbul. « Votre cauchemar est encore de retour », a-t-on pu lire en anglais sur une banderole. En pleine rencontre, 17 supporters parisiens ont été interpellés, selon la presse locale, et « des faits de violences policières » envers ceux-ci ont été constatés et « signalés à l’UEFA », a-t-on appris de source proche du PSG.Toutefois, « il n’y a pas pu avoir de confrontation directe entre les groupes de supporters car les Parisiens étaient encadrés. Sur le match retour, ce sera beaucoup plus difficile », note Nicolas Hourcade. « Ce que les autorités et le club appréhendent, c’est qu’il y aura sans doute des supporters turcs en dehors du parcage » visiteur leur étant réservé, où entre 800 et 1200 supporters sont attendus.Pour limiter ce risque, le PSG a pris des mesures. Les opportunités de revente de places ont été limitées pour éviter que des supporters de Galatasaray s’en procurent, et une zone « tampon » de 500 places a été préservée pour « relocaliser » d’éventuels groupes de supporters turcs parvenus à obtenir des places hors parcage, indique-t-on de source proche du club.Pour ce match classé « à haut risque » par le ministère de l’Intérieur, disputé au lendemain d’une grande journée de manifestations qui mobilisera de nombreuses forces de l’ordre, 1300 agents de sécurité seront déployés dans le stade contre 1100 habituellement. Porter des signes ou drapeaux distinctifs de Galatasaray sera interdit hors parcage, et les contrôles à l’entrée du stade seront renforcés (palpations, recherche pyrotechnique…), poursuit-on de même source. Autant de dispositions visant à ce que ce PSG-Galatasaray, Acte III, soit cette fois uniquement un match de football.

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