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le jeune suspect mis en examen

Le patient soupçonné d’avoir mortellement blessé jeudi une infirmière du centre de psychothérapie de l’hôpital Nord Deux-Sèvres de Thouars, a été mis en examen vendredi soir pour « assassinat et tentative d’assassinat », a-t-on appris auprès du parquet de Poitiers.

Il a été placé en détention provisoire, a précisé à l’AFP le procureur-adjoint François Thévenot.

Le jeune homme de 20 ans est soupçonné d’avoir agressé à l’arme blanche Elodie, une infirmière âgée de 30 ans, sur le parking devant l’unité psychiatrique de l’hôpital. Héliportée au CHU de Poitiers, cette mère de deux enfants est décédée quelques heures plus tard.

L’agresseur présumé, qui était hospitalisé depuis le 24 janvier – « au départ » de sa propre volonté, a précisé le parquet -, s’est emparé d’un couteau qui se trouvait dans le véhicule d’une accompagnatrice. Il a frappé « d’un coup très rapide » l’infirmière qui s’avançait vers lui. Il a également manqué de blesser une autre infirmière.

Il avait ensuite été interpellé et placé en garde à vue après avoir été vu par un psychiatre, avait précisé le journal la Nouvelle République.

Le parquet de Niort s’est dessaisi vendredi au profit du pôle criminel du tribunal judiciaire de Poitiers.

Vendredi, une centaine des collègues de l’infirmière se sont réunis à l’occasion de la venue de Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie.

« Les équipes sont dévastées, ce n’est pas le moment des grands discours mais du recueillement », a indiqué M. Bellivier après plus de deux heures de réunion.

Il a confirmé la mise en place « d’une cellule de crise sur différents volets techniques ou d’accompagnement » et annoncé la volonté de revenir, « ni trop tôt ni trop tard » pour une nouvelle visite.

Alain Fouquet, infirmier en psychiatrie depuis 1983 et élu CGT, a affirmé à la presse que les salariés étaient « bouleversés ». « Une infirmière a été tuée, c’est un vrai drame, on aurait préféré que la ministre Agnès Buzyn se déplace ».

La ministre de la Santé a twitté ses « pensées » à la famille et son « soutien à ses collègues » jeudi soir, annonçant la visite de M. Bellivier.

« Nous alertons depuis des années sur le manque de moyens, de personnel, de formation: ça ne peut plus durer ! Il faut arrêter les mots et donner réellement à l’hôpital les moyens de fonctionner. Sinon on ne fait que repousser l’échéance de la prochaine catastrophe », a ajouté le délégué syndical.

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