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la France a l’Italie à l’oeil

Bus passé par Milan bloqué à Lyon, mesures de précaution pour les personnes de retour de Lombardie et de Vénétie: la vigilance monte en France pour éviter des contaminations au coronavirus venues d’Italie, pays frontalier qui est le plus touché d’Europe.

La Lombardie et la Vénétie, les régions d’Italie du Nord concernées par le nouveau virus, sont désormais placées au même niveau que la Chine, berceau de l’épidémie.

Les recommandations pour les personnes de retour de ces deux provinces ont en effet été alignées sur celles déjà en vigueur pour la Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao).

Elles portent sur les 14 jours suivant le retour (durée jugée suffisante pour couvrir la période d’incubation du virus), et concernent également Singapour et la Corée du Sud.

La plus marquante de ces recommandations concerne les enfants. S’ils reviennent de ces endroits, ils « ne doivent pas être envoyés à la crèche, à l’école, au collège ou au lycée », selon le texte mis en ligne sur le site du gouvernement (gouvernement.fr).

Plusieurs rectorats ont transmis ces consignes lundi aux chefs d’établissement. Actuellement, deux des trois zones scolaires sont en vacances et la troisième (académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse, Versailles) a repris les cours lundi.

A Paris, Marie (prénom modifié) et son compagnon, tous deux professeurs des écoles, ont passé la première semaine des vacances de février en Italie, entre la Lombardie et la Vénétie. Dans la journée, ils ont appris qu’ils étaient priés de rester chez eux pour le reste de la semaine et de déscolariser leurs deux enfants.

« Je suis un peu abasourdie et embêtée vis-à-vis des parents d’élèves: que va-t-on leur dire? Je ne veux pas qu’une psychose s’installe », dit Marie à l’AFP.

Les adultes de retour des endroits concernés doivent éviter « toute sortie non indispensable (grands rassemblements, restaurants, cinéma…) », selon les recommandations. Il leur est demandé « dans la mesure du possible », de privilégier « le télétravail » et d’éviter « les contacts proches (réunions, ascenseurs, cantine…) ».

– Frontières –

Ces personnes doivent aussi prendre leur température deux fois par jour, surveiller « l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…) » et porter un masque chirurgical lorsqu’elles sont en face d’une autre personne et lorsqu’elles doivent sortir.

En cas de symptômes, elles doivent contacter le 15 (Samu) et ne surtout pas se rendre chez leur médecin traitant ou aux urgences, « pour éviter toute potentielle contamination ».

L’Italie, passée de six à 219 cas en quatre jours et qui compte cinq morts, est le pays le plus touché en Europe et le troisième dans le monde après la Chine et la Corée du Sud.

C’est aussi le premier pays d’Europe à avoir mis en place un cordon sanitaire autour d’une dizaine de villes du Nord.

Un bus parti de Sienne a été bloqué lundi à Lyon en raison d’une suspicion de coronavirus à bord, finalement non fondée.

Parti de Sienne et ayant comme destination Clermont-Ferrand, le véhicule s’est notamment arrêté à Milan, Turin et Grenoble avant d’être stoppé et mis à l’écart à la gare routière de Perrache. Ses passagers ont été confinés à l’intérieur pendant six heures, avant d’être évacués peu après 13H00 par petits groupes.

Le chauffeur présentait des symptômes grippaux mais le test au coronavirus qu’il a ensuite subi s’est révélé négatif.

Par ailleurs, le dispositif sanitaire va être renforcé dans les Alpes-Maritimes, département frontalier de l’Italie, selon les autorités locales.

Le CHU de Nice doit « dans les prochaines heures, être équipé pour réaliser des diagnostics », a indiqué le préfet du département Bernard Gonzalez, à l’issue d’une réunion d’urgence avec des élus et un représentant de l’Agence régionale de santé.

En revanche, les manifestations comme le carnaval de Nice sont maintenues.

La situation en Italie a conduit des responsables politiques de droite et d’extrême droite à réclamer des contrôles aux frontières avec l’Italie.

La Commission européenne a toutefois rappelé que cette éventualité à l’intérieur de l’UE devait répondre à des conditions strictes.

Une telle décision, qui revient aux Etats membres, doit être « basée sur une évaluation des risques crédible et des preuves scientifiques », être « proportionnée » et « prise en coordination avec les autres », a souligné le commissaire européen à la Gestion des crises Janez Lenarcic.

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