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Championnats de France: Barguil, une revanche en bleu-blanc-rouge

Plus de 200 kilomètres en tête et, au bout d’une course de six heures, un maillot tricolore de champion de France: Warren Barguil a marqué les esprits en s’adjugeant dimanche pour la première fois le titre national, près de Nantes, deux ans après sa dernière victoire et à six jours du Tour de France.

Deux années que le Breton attendait de lever de nouveau les bras sur une ligne d’arrivée. Depuis sa seconde victoire d’étape sur le Tour de France, le 20 juillet 2017 en haut du col d’Izoard, c’était le néant au palmarès. Le coureur de l’équipe Arkéa-Samsic a bien choisi son moment pour refaire parler de lui: les Alpes, il les escaladera fin juillet avec le maillot bleu-blanc-rouge sur le dos.

« J’ai du mal à réaliser que j’aurai un vélo (et un maillot) bleu-blanc-rouge sur le Tour », a ri le nouveau champion de France, dix ans après son titre national glané chez les juniors.

Une belle revanche pour le Morbihannais de 27 ans, durement critiqué depuis de longs mois et qui avait dû, par deux fois, prendre du repos depuis le début de l’année 2019 après plusieurs blessures, aux cervicales puis au bassin.

– « Beaucoup douté » –

« Je pense aux gens qui ont été avec moi, qui m’ont tendu la main dans les moments difficiles. Les gens négatifs, je les laisse de côté », a-t-il réagi, n’hésitant pas à parler de « traversée du désert ». « J’ai toujours eu ces jambes-là, c’était peut-être le mental qui péchait. J’ai beaucoup douté, voulu arrêter le vélo à un moment donné, mas je n’ai pas lâché. »

Le meilleur grimpeur du Tour-2017 était peut-être moins attendu que certains sprinteurs ou purs puncheurs sur le parcours casse-pattes mais sans difficulté majeure dessiné autour de la Haye-Fouassière (Loire-Atlantique) dimanche.

Mais dans une chaleur qui, pour la première fois de la semaine, n’a pas dépassé les trente degrés au thermomètre, après avoir fait plus de 200 des 252 km de course à l’avant, c’est bien lui qui a le mieux résisté pour remporter sa première victoire sur une course d’un jour chez les pros, la cinquième seulement de sa carrière. « Je ne suis pas un gagneur, mais quand je gagne, je gagne des belles courses », s’est satisfait le vainqueur de deux étapes du Tour et de deux étapes de la Vuelta.

Il a devancé au sprint, dans un petit groupe de sept coureurs rescapés d’une longue échappée à 37 constituée dès le matin, deux coureurs de l’équipe Cofidis, Julien Simon et Damien Touzé, qui ont mal su hiérarchiser leurs chances dans le dernier kilomètre et échouent à rapporter à leur manager Cédric Vasseur le premier titre national de la formation rouge et blanche.

– Pinot esseulé –

« Je me suis vu gagner. Ma seule déception est de ne pas avoir attendu un tout petit peu plus pour lancer le sprint. Cela s’est joué à la fraicheur, au timing », a regretté Simon.

Les regrets sont aussi pour les deux équipes majeures, AG2R La Mondiale et Groupama-FDJ, les deux seules du WorldTour, qui ne placent personne sur le podium. La première, en l’absence de son leader Romain Bardet concentré sur le Tour, a longtemps compté sur Alexis Gougeard, victime de crampes au pire moment.

La seconde, la plus nombreuse au départ, et surtout la plus en réussite sur les derniers Championnats de France (six victoires sur les sept précédentes éditions), s’est peut-être éparpillée en jouant trop de cartes en même temps, alors que son sprinteur Arnaud Démare semblait favori en cas de retour du peloton.

La formation de Marc Madiot a laissé sa chance à Thibaut Pinot, qui, juste avant le Tour où il visera le podium, a été impressionnant en contre-attaque dans les 40 derniers kilomètres. Mais trop esseulé dans sa tentative.

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