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Top 14: Urios promet « de la sueur, des larmes, du sang et de l’entraide » à Bordeaux

« La seule chose que je peux promettre, c’est de la sueur, des larmes, du sang et de l’entraide, avec un peu de ballon au milieu »: l’ancien manager de Castres Christophe Urios a donné mardi sa première conférence de presse depuis son arrivée au chevet de Bordeaux-Bègles.

QUESTION: Quelle est votre priorité ?

REPONSE: « Il faut qu’on arrive à regagner le cœur de nos supporters. Faire en sorte de travailler cette culture de l’Union, travailler sur ce défi qui est important, retrouver de la fierté, cette identité de jeu et travailler beaucoup sur le groupe. C’est cela qui est important pour moi, au-delà des objectifs Top 6 (qualification pour la phase finale, NDLR), +Top machin+. Tout le monde s’en fout un peu. On va monter en puissance par rapport à tout ça. »

Q: Avez-vous trouvé vos nouveaux joueurs touchés par leur fin de saison ratée, où ils ont de nouveau laissé échapper la qualification?

R: « Non pas du tout. Évidemment qu’ils savent qu’ils ont fait une fin de saison compliquée. Cela a été dur de repartir et ils ont tous en tête ce match de La Rochelle (défaite 81-12 lors de la dernière journée). Forcément, ils ne sont pas fiers de ça. Mais j’ai vraiment le sentiment — et cela même depuis le 29 mai, date à laquelle je les ai vus — qu’ils avaient envie de basculer sur autre chose. Je sens un groupe ambitieux, enthousiaste, généreux par rapport à ce qui arrive. Mais bon, après, je vous explique un vécu de deux jours! »

Q: Qu’allez vous essayer de leur apporter ?

R: « Je ne suis pas un adepte de la politique de la table rase. Je prends en compte ce qui existe. L’année dernière, quand même, jusqu’au 13 avril, ils étaient en position de se qualifier. Cela veut dire qu’il y a eu du bon boulot de fait. Donc, on s’est inspiré de ça. Après, évidemment, on va apporter notre touche avec notre staff (notamment Frédéric Charrier, pour arrières, et Julien Laïrle, pour les avants), les gens qui arrivent. Et surtout notre état d’esprit et le mien en particulier. On ne dit pas +ce que vous faisiez avant, c’est de la merde. Si on fait ça, on va gagner+. Je n’ai pas du tout cet état d’esprit. Mais il y a des choses qui vont changer quand même. »

– « Cappuccino sur la gueule » –

Q: Au-delà du rugby, vous avez la sensation qu’il faut beaucoup travailler sur l’humain ?

R: « Oui, mais pas particulièrement par rapport à Bordeaux, parce que c’est ma façon d’être quand même. Je pense que c’est la condition numéro 1. Ce n’est pas négociable ça. Je n’ai jamais pratiqué un rugby sans avoir des relations fortes. Après, cela prend du temps. La seule chose que je peux promettre, c’est de la sueur, des larmes, du sang et de l’entraide, avec un peu de ballon au milieu. Cela, je peux le faire, cela dépend de moi. Après, il faut que le message soit bien perçu en face, par les joueurs, par mon staff, par tout le monde. Et ensuite, on avancera ensemble. »

Q: La comparaison entre le jeu et le vin, évoquée il y a quelques mois au sujet de votre arrivée à Bordeaux, est-elle toujours présente chez vous ?

R: « Forcément, car cela a un lien. (Un jeu) tannique, corsé, gouleyant, car il faut un peu +d’enjoy+ (plaisir) ici. Et surtout de caractère si je me rappelle bien. Mais je vais vous raconter une petite histoire. On me dit +ici, on manque de caractère+. Il m’est arrivé un truc incroyable, la première fois en 18 ans. Hier (lundi), on avait rendez-vous pour le petit-déjeuner. Vous comprenez que je ne déjeune pas trop, car si je commence à manger le matin à 7 heures, le midi et le soir, je vais faire 160 kilos. Donc je fais gaffe. Je bois mon cappuccino. Un joueur arrive. Solide, très solide. De l’hémisphère sud, mais je ne dirai pas le nom. Il me serre la main, solide. Et en partant, il me met un pet dans mon gobelet et je prends le cappuccino sur la gueule. J’en avais partout. En 18 ans, c’est quand même la première fois que le jour de la rentrée, on me balance mon cappuccino sur la gueule. Si là, il n’y a pas de caractère, moi, je n’y comprends plus rien! »

Propos recueillis en conférence de presse

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