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Tour voile 2019: la course des marins qui ne rêvent pas que du grand large

Nourris aux images spectaculaires des régates en duel de la prestigieuse Coupe de l’America, ce sont des marins d’une autre dimension que les aventuriers de la course au large, qui se lancent dans le Tour voile, dont le départ sera donné vendredi à Dunkerque (Nord).

« Moi, ce que j’aime, c’est la compétition en elle-même, le duel, la course. Je n’ai pas encore cette envie d’aventure, de liberté, de croisière. Ce qui me frappe, moi c’est l’envie d’y retourner tous les jours, l’odeur, le port, toute cette atmosphère autour du bord de mer qui me fait rester », souligne à l’AFP Simon Bertheau, l’un des trois navigants de la Team Ocewood.

A 24 ans, le Lorrain participe pour la première fois à cette compétition née il y a 41 ans et qui propose des courses en stade nautique (régates courtes d’un quart d’heure à 50 mètres de la terre) et des raids côtiers (régates longues de 3 heures à 100 km des côtes) à bord de petits multicoques de 7,25 m (trimaran monotype Diam 24). Un programme alléchant qui s’achèvera à Nice le 21 juillet après 15 jours de confrontation.

« Je ne suis pas très course au large, je n’ai même jamais passé une nuit en mer ! Moi c’est la Coupe de l’America, deux bateaux sur des petits parcours, c’est plus ça qui me donne envie de régater. Ca me va très bien de partir le matin et revenir le soir », poursuit Bertheau, qui a « aussi envie de goûter » à cette compétition dont il a tant entendu parler.

– Rêver de la Coupe –

Le Tour voile c’est la référence pour tous les prétendants français à la Coupe de l’América tout comme la Solitaire du Figaro – qui s’est tenue du 2 au 26 juin – l’est pour tous les aspirants au légendaire Vendée Globe, ce tour du monde en solitaire.

« Ce sont des disciplines différentes comme le saut à skis et le slalom. Je pense vraiment que les gars qui sont ici (Tour voile) rêvent tous de la Coupe de l’America. Je ne les vois pas du tout partir au large. Ils sont plus prédisposés à faire de la régate olympique », explique Bernard Stamm, marin suisse de 55 ans ayant fait des tours du monde et team manager de l’équipe Cheminées Poujoulat, engagée sur l’édition 2019 du Tour voile.

Pour le codétenteur du record du tour du monde en équipage sur Idec (Trophée Jules-Verne), ces jeunes navigateurs sont venus prendre la lumière et faire leurs gammes.

« Depuis tout petit, mon rêve c’est la Coupe de l’America, le Graal. Mais on découvre d’autres univers en grandissant et on se dit qu’il y a peut-être d’autres choses à voir. Il y a plein de manière d’explorer un métier où l’on peut apprendre jusqu’à la fin de sa vie », relève pour sa part Robin Follin (team Cheminées Poujoulat) qui, à 24 ans, ne se fixe pas de limite dans ce qu’il veut réaliser, à commencer par gagner cette année le Tour voile.

Le parcours:

5-7 juillet: Acte 1 à Dunkerque (Nord)

8-9 juillet: Acte 2 à Fécamp (Seine-Maritime)

10-11 juillet: Acte 3 à Jullouville (Manche)

13-14 juillet: Acte 4 à Sables-d’Olonne (Vendée)

16-17 juillet: Acte 5 à Port Barcarès (Pyrénées-Orientales)

18-19 juillet: Acte 6 à Hyères (Var)

20-21 juillet: Acte 7 à Nice (Alpes-Maritimes)

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