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Tour de France: coup d’envoi et premier sprint en vue à Bruxelles

Trois, deux, un, partez… Les 176 coureurs d’un Tour de France sans favori unique sont partis de Bruxelles, peu avant 12h30, pour la première étape promise aux sprinteurs.

Qui portera en premier le maillot jaune du centenaire ? Le suspens subsistera jusqu’à l’arrivée prévue vers 17h00. Seule certitude: c’est Eddy Merckx, le champion belge légendaire fêté de toutes parts à l’occasion de ce Grand Départ qui remettra la précieuse tunique.

Sous un soleil estival, des applaudissements ont accompagné le peloton précédé par la voiture du directeur du Tour Christian Prudhomme, avec Merckx pour invité d’honneur, tout au long du défilé partant du Palais Royal. Sur la Grand-Place, le roi des Belges a salué les coureurs placés en première ligne du peloton.

Les 194,5 kilomètres de la boucle tracée au sud de Bruxelles promettent un grand succès populaire, au coeur d’une Belgique folle de vélo. Le parcours passe par deux endroits emblématiques du Tour des Flandres: le Mur de Grammont (km 43,5) et le Bosberg (km 47,5). Mais elles sont situées cette fois trop loin de l’arrivée pour s’avérer décisives.

– Sans le chef de meute –

Si un sprinteur (Groenewegen, Viviani et Ewan pour favoris) a toutes les chances de s’assurer le premier maillot jaune, la hiérarchie devrait changer le lendemain. Dimanche, les prétendants au sacre final jaugeront leurs formations respectives dans un contre-la-montre par équipes déjà crucial pour la suite.

Ce n’est qu’au bout d’un usant parcours de 3.480 kilomètres, des Vosges aux Alpes, en passant par le Massif central et les Pyrénées avec cinq arrivées au sommet au total (trois au-delà de 2000 m d’altitude), que l’on saura qui aura eu le plus faim.

Et comme chaque année depuis 2012, l’équipe la plus affamée est britannique. Son nom a changé – Ineos a remplacé fin avril Sky -, pas ses ambitions: elle vise un septième sacre en huit ans.

L’appellation n’est toutefois pas la seule nouveauté de l’effectif. Le chef de meute Chris Froome, gravement blessé début juin et forfait, a laissé le champ libre à ses deux lieutenants, promus coleaders. Le premier est Gallois, vainqueur sortant mais pas rassasié: Geraint Thomas. Le second est un jeune loup aux dents aiguisées: Egan Bernal, prodige de 22 ans qui pourrait marquer l’histoire en devenant le premier vainqueur colombien du Tour, et le plus jeune lauréat de l’après-guerre.

– Une cohorte d’outsiders –

« C’est vrai que quand Chris est là, il nous apporte sa grande expérience. Mais notre équipe reste très forte (…) Au lieu d’avoir quatre coureurs encore présents dans le final en montagne, on en aura trois », a plaisanté Thomas vendredi, quelques heures avant de recevoir par vidéo-conférence les encouragements de Froome, rentré chez lui jeudi après plus de trois semaines en observation à l’hôpital.

Ineos n’est pas du genre à se laisser déstabiliser par un dénivelé positif total de 54.100 mètres. Ce n’est pas Bernal, formé « en altitude toute (sa) vie », qui sera impressionné par l’immense étape de Valloire et ses trois cols supérieurs à 2.000 mètres (Vars, Izoard et Galibier) prévue le 25 juillet, ni par les deux étapes alpestres qui suivront. Un triptyque infernal dans une dernière semaine que Romain Bardet, deux fois sur le podium déjà, considère comme « la plus difficile de ces dernières années ».

Le Français d’AG2R La Mondiale, comme son compatriote Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), cristallise les vifs espoirs du public national, qui attend de pied ferme le peloton lundi sur ses terres. Les fans savent que l’occasion est belle, après les forfaits de trois des quatre premiers de l’édition 2018 (Froome, Tom Dumoulin et Primoz Roglic).

Ils ne sont pas seuls à vouloir entrer dans la brèche. « Ce Tour va être vraiment différent, plus ouvert », annonce Eusebio Unzue, patron d’une équipe Movistar à double tête (Quintana, Landa) qui vise haut.

Jakob Fuglsang (Astana), le Danois récent vainqueur du Dauphiné et auteur d’une saison pleine, est un autre homme fort à suivre, parmi une cohorte d’outsiders (Kruiswijk, Uran, Nibali, A. Yates, Porte, D. Martin en sont d’autres). Première réponse, jeudi, à La Planche des Belles Filles, premier des rendez-vous avec la montagne.

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