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L’inéluctable effondrement d’un régime aux abois

Partout en Iran, le peuple manifeste, éructe son mécontentement. Les grèves se multiplient depuis plus d’un an et demi. Les émeutes aussi. Pour la première fois depuis l’avènement de la théocratie, c’est tout le pays qui s’embrase. Chaque province, chaque ville, chaque corporation y va de son refrain. Un refrain très simple et facile comprendre. En Iran, le peuple milite quotidiennement pour un changement de régime. Alors que les médias focalisent notre attention sur le jeu géopolitique entre l’Iran et les grandes puissances mondiales, l’homme de la rue se bat pour un espoir pourtant mille fois déçu ; vivre libre et indépendant dans un pays enfin en paix.

Le rêve des mollahs d’asservir le monde sous le régime du guide suprême prend fin. La folie inquisitrice des fous de Dieu court vers son auto destruction. Plus le régime devient répressif, plus la révolte gronde. C’est un cercle vicieux que décrivait déjà l’iconique Lao-Tseu en son temps : « Si le peuple ne craint plus la mort, comment la peine de mort lui ferait-elle peur ? » Plus de 25 siècles séparent ces sages paroles de nous, mais il semble que les dirigeants iraniens n’en aient toujours pas compris le sens. C’est sans doute pour cette raison que le pays est le triste champion du monde d’exécutions capitales par habitant. Acculés dans leur conception médiévale du monde, les mollahs ne connaissent qu’une seule réponse à toute discussion. La simple évocation d’un assouplissement des règles résonne en eux comme une trahison passible des pires sévices. Comme s’ils confondaient ouverture d’esprit et fracture du crâne…

A trop s’entêter à vouloir imposer des principes religieux à la fois fascistes et éculés, les mollahs s’exposent forcément à la colère du peuple. Une colère saine, déterminée, inscrite dans le patrimoine génétique d’un peuple en lutte depuis plus de 100 ans ! Et cette fois, la colère a gagné tout le pays. Elle dure et durera jusqu’à la chute complète et définitive du régime. Les mollahs ont déjà perdu la guerre psychologique face au peuple. Le reste n’est plus qu’une question de temps. L’impunité dont jouissent encore les pasdarans et autres dirigeants iraniens prendra fin sous peu. Ali Khameneï, Ebrahim Raïssi, Hossein Shariatmadari, Ahmad Jannati, Mohsen Rezaei, Ghorbanali Dorri-Najafabadi, Hossein Ashtari… Tous ces hommes sont directement impliqués dans des crimes contre l’humanité avérés. Et tous sont encore aux affaires, aux commandes du pays à l’heure actuelle. Les sanctions Américaines interviennent donc en réponse à cette trop longue impunité.

Certes, ces sanctions contribuent à accélérer la chute de l’économie du pays. Mais les mollahs n’ont pas eu besoin des américains pour saborder eux-mêmes les immenses richesses et ressources en Iran. Tout a servi à financer la guerre, le prosélytisme et le terrorisme. Aujourd’hui, les caisses de l’état sont tellement vides (et les poches des pasdarans tellement pleines !) que l’état pompe directement l’épargne des Iraniens pour financer ses différentes armées et ses programmes de recherche sur le nucléaire.

Entre une économie au bord du gouffre (taux de chômage à plus de 40 %, inflation dépassant les 40 %, chute du cours de la monnaie de plus de 60 % en quelques mois…), une absence totale de droits humains, même les plus fondamentaux, une colère saine et durable du peuple tout entier, un soutien international qui s’affirme de jour en jour pour la résistance, un conseil politique en exil prêt à assumer l’alternative… Le temps des mollahs est compté. Si le bon sens commandait aux décisions politico-commerciales de l’UE, sans doute que nos dirigeants comprendraient qu’en poursuivant leur politique de complaisance avec le régime théocratique iranien, ils s’inscrivent à contresens de l’histoire…

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