Fin de l’aventure. La sensation Cori Gauff a logiquement buté sur Simona Halep lundi, mais restera la révélation de cette édition de Wimbledon, un tournoi du Grand Chelem où Benoît Paire a encore calé au pied des quarts de finale.
– Paire, le plafond de verre
Ca ne sera pas encore pour cette fois. Benoît Paire, à 30 ans, n’a pas réussi à atteindre les quarts de finale d’un Grand Chelem, et ce à sa 3e tentative. L’Avignonnais n’avait jamais réussi à battre Roberto Bautista Agut en six matches, le total de défaites est donc passé à sept. Il n’a jamais réussi à trouver la faille chez l’Espagnol, appliqué, solide, et plutôt taiseux, à l’inverse de Paire qui a souvent râlé pendant le match. Après la perte du premier set, le Français a tenu jusqu’à 5 jeux partout avant de craquer 6-3, 7-5, 6-2. Mais l’explication n’est pas à chercher sur le court: le Français traînait depuis plusieurs jours une blessure aux abdominaux qui l’a clairement handicapée sur ce match.
« J’avais cinq millimètres de lésion (à un abdo), donc j’avais un risque si je forçais trop. C’est vrai qu’avec des anti-inflammatoires, ça passe, mais je l’ai dans la tête (…) Nerveusement, c’était un peu dur », a-t-il expliqué juste après son match. Une fin forcément rageante du coup.
« Ca m’attriste car je sens qu’en terme de niveau de jeu, j’aurais pu faire bien mieux aujourd’hui », a-t-il ajouté. « C’est dommage que ça m’arrive à ce moment-là. J’avais un bon tableau ». Le joueur paie sans doute aussi sa gestion de tournoi, reconnaissant qu’il n’aurait peut-être pas dû s’aligner en double. De quoi avoir encore un peu plus de regrets.
– Gauff, fin du rêve
Quoi qu’il arrive, ce tournoi restera celui qui a vu naître ce phénomène du tennis, et sans aucun doute l’avenir du tennis féminin. Mais face à l’ex N.1 mondiale Simona Halep (7e), le talent et la détermination de Cori Gauff, la pensionnaire de l’Académie Mouratoglou, n’ont pas suffi, battue 6-3, 6-3. Plus solide, plus régulière, l’ex N.1 mondiale Simona Halep n’a pas laissé la moindre opportunité à l’adolescente, qui s’est vite retrouvée sans solution. La jeune Américaine de 15 ans cale donc pour son premier Grand Chelem aux portes des quarts de finale. Et ella a pu mesurer la route qui l’attend ces prochaines années, elle qui aligne les records de précocité depuis l’âge de 10 ans. Plus jeune joueuse de l’histoire depuis Anna Kournikova lors de l’US Open en 1996 à avoir remporté un match en Grand Chelem, elle est assuré d’intégrer le top 150 à la fin du tournoi.
– Nadal impérial
Indéniablement, l’Espagnol marque les esprits dans cette édition. Déjà face à Tsonga au tour précédent, le N.2 mondial avait impressionné, mais il a encore franchi un cap face au Portugais Joao Sousa, expédié en 1 h 45 min avec seulement six jeux abandonnés 6-2, 6-2, 6-2. Rafael Nadal, vainqueur de son 12e Roland-Garros avait soi-disant un tableau redoutable après le tirage au sort, mais ses prestations rendent le scénario d’une demi-finale face à Roger Federer non seulement de plus en plus crédible, mais surtout périlleux pour le Suisse, en quête d’un 21e titre du Grand Chelem.
– Barty au tapis
Le block-buster entre la reine Serena et la N.1 mondiale Ashleigh Barty n’aura donc pas lieu en quarts. La faute à l’Australienne, battue 3-6, 6-2, 6-3 par l’Américaine Alison Riske, 55e joueuse mondiale, un peu à la surprise générale tant rien n’avait annoncé ce bug. Même le début du match, avec un premier set empoché sans problème, prédisposait à une victoire sans bavure. Mais Barty s’est étiolée et a perdu le fil du match. « C’est dur à avaler mais j’ai perdu contre une meilleure joueuse », a-t-elle reconnu. La route de Serena Williams, expéditive face à Suarez Navarro (6-2, 6-2), en quête d’un 24e trophée majeur, s’est du coup pas mal dégagée. D’autant que Karolina Pliskova, la 3e mondiale, a elle aussi perdu face à sa compatriote Karolina Muchova (68e), 4-6, 7-5, 13-11. Que des bonnes nouvelles pour l’Américaine de 37 ans qui a assuré se sentir « de mieux en mieux jour après jour ».
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