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Le fils de Latifa Ibn Ziaten soupçonné d’avoir inventé son agression

Un des fils de Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime du jihadiste Mohammed Merah en 2012, a été placé en garde à vue pour « dénonciation mensongère », soupçonné d’avoir inventé le récit de son agression qui serait survenue jeudi, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Contacté par l’AFP, le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache, « confirme qu’il a été procédé au placement en garde à vue du chef de dénonciation mensongère de crimes ou délits » de Naoufal Ibn Ziaten, confirmant une information du Parisien/Aujourd’hui en France. « Il n’y a pas de commentaire à faire en l’état », a ajouté le procureur.

Le fils de Latifa Ibn Ziaten disait avoir été agressé jeudi dans l’agglomération de Rouen avec son colocataire de 25 ans alors qu’il rentrait à son domicile en voiture. Une source policière avait indiqué dans un premier temps que trois personnes – deux hommes et une femme – s’étaient ruées sur eux après être sorties de leur voiture, leur portant plusieurs coups.

« C’est une agression inventée », a indiqué samedi une source policière, soulignant que « d’après les premières constatations, les enquêteurs ont eu des doutes très rapidement ». « Au vu des constatations, vu que la thèse de l’agression n’était pas crédible, les versions des deux supposées victimes étaient contradictoires », a ajouté cette source.

Les deux hommes se seraient en réalité battus entre eux avant d’inventer plus tard le récit d’une agression.

« Les deux personnes étaient concubins, une relation dont n’avait pas connaissance la famille. Ils se seraient battus entre eux », a affirmé cette source. Le soir des faits, « le fils serait rentré tard, une bagarre a éclaté, il y a eu du sang ».

Selon cette source policière, ces révélations jettent de « sérieux doutes » sur l’affaire des tags survenue il y a un mois, lorsque des menaces et des inscriptions à la gloire du tueur jihadiste avaient été découvertes au domicile de Latifa Ibn Ziaten.

« Les enquêteurs ont de sérieux doutes sur des tags faits par des personnes extérieures », d’autant que « les tags sont intervenus juste avant que la police ne prévoie de retirer la protection policière » de Latifa Ibn Ziaten, souligne-t-on.

Devenue un symbole de la lutte contre la radicalisation, Latifa Ibn Ziaten est la mère d’Imad Ibn Ziaten, première victime du jihadiste Mohammed Merah qui, en mars 2012, a tué trois soldats puis, dans l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse, un professeur de religion, ses deux fils et une fillette de 7 ans.

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