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Le train de fret Perpignan-Rungis « circule cette semaine » mais son chargement est incertain

Le train de primeurs qui relie Perpignan au marché de Rungis quotidiennement, et fait l’objet d’une polémique depuis mai, « circule cette semaine », selon plusieurs sources sollicitées lundi par l’AFP, mais des syndicalistes assurent qu’il fera le trajet à vide.

« Le train roule aujourd’hui comme tous les jours de la semaine, conformément aux engagements de la ministre des Transports et de la SNCF », a affirmé à l’AFP le ministère lundi matin. « Personne ne souhaitait que cette ligne s’interrompe, la ligne n’est donc pas interrompue. »

Sollicitée par l’AFP, la SNCF a elle aussi indiqué que le train, qui transporte essentiellement des fruits et légumes primeurs venus d’Espagne et du Maroc, « circule cette semaine » et que sa fréquence de circulation est quasi quotidienne (6 jours sur 7).

Elle s’est en revanche dite incapable de préciser la nature –ou l’absence– du chargement de ce train de fret frigorifique, au coeur d’un bras de fer depuis mai, quand des responsables politiques avaient pointé le « contresens écologique » que représentait son remplacement par du transport routier, faute de contrats avec des transporteurs.

Or, « à partir du moment où les contrats avec les chargeurs ont expiré, si le train circule, ce sera à vide », affirme Thomas Portes, syndicaliste CGT-Cheminots, responsable national du PCF sur le ferroviaire et animateur de la campagne « Sauvons le Perpignan–Rungis ».

« Déjà la semaine dernière, il a circulé à vide le lundi et le reste de la semaine il n’y avait que trois wagons chargés », a-t-il accusé auprès de l’AFP. « La SNCF va le faire circuler à vide sur demande du gouvernement pour ne pas perdre la face », a-t-il ajouté, se demandant si la compagnie ferait « circuler un train vide 6 jours sur 7 ».

Sur ce point, le ministère a indiqué ne « pas avoir de précision sur les marchandises », car « le contenu du chargement varie chaque jour ».

Une nouvelle réunion est prévue mercredi à Perpignan, pour « travailler sur la solution ferroviaire pérenne qui prendra le relai du train actuel », précise cette même source.

Dans Les Echos vendredi, le transporteur Primever, client de la ligne Perpignan-Rungis, avait dénoncé « une vraie supercherie », parce que « la SNCF nous annonce depuis des semaines que le train s’arrêtera le 12 juillet, et le 12 dans l’après-midi, on nous dit le contraire! »

Selon plusieurs sources, une « offre technique et tarifaire a été faite » aux clients du train.

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