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L’Agence nationale du sport, un « outil complémentaire » de l’Etat (Maracineanu)

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a défendu mardi à l’Assemblée la controversée Agence nationale du sport (ANS) comme un « outil complémentaire » de son ministère, quand des oppositions de gauche voient dans cette agence un « désengagement » de l’Etat.

« Nous sommes aujourd’hui à un tournant pour le sport français. C’est un moment important pour nos clubs, nos pratiquants, nos concitoyens et concitoyennes (…) C’est le moment où on veut donner les moyens d’agir à tous ceux qui sont les mieux placés pour le faire », a affirmé l’ex-championne du monde de natation en ouverture de l’examen d’un projet de loi dédié au modèle sportif français.

Le texte, déjà adopté par le Sénat, consacre l’ANS, créée par voie réglementaire en avril, dont l’ambition est d’incarner un nouveau modèle et les ambitions de la France aux JO de Paris 2024. C’est notamment au sein de cette agence, et non plus au ministère, que seront décidés les montants des subventions aux fédérations pour le haut niveau.

Mais cette agence, qui n’apparaissait pas initialement dans le texte gouvernemental, est critiquée par une partie du milieu sportif.

L’ANS représente « un outil complémentaire du ministère et de ses partenaires », qui doit être « plus agile qu’une administration » et « plus ouvert à d’autres acteurs qui veulent participer à la mise en œuvre des politiques publiques du sport », a plaidé Mme Maracineanu.

Sa mise en place « ne doit pas être interprétée comme pas un désengagement de l’Etat », a souligné le rapporteur du texte Stéphane Testé (LREM), mais « comme la volonté de partager les décisions avec les acteurs des politiques sportives au plus près des situations locales ».

Groupes socialiste et communiste considèrent eux qu’il s’agit d’une forme de « désengagement » de l’Etat. Régis Juanico (app. PS) a critiqué un texte « fait dans la précipitation » et « l’improvisation ». La communiste Marie-Georges Buffet, ex-ministre des Sports, a considéré que l’Etat se privait « de ses plus grandes prérogatives » en « confiant des missions aussi importantes » à l’ANS.

« Le ministère des Sports ne doit pas devenir une coquille vide réduite à de la représentation », a rebondi l’élu de droite Maxime Minot (LR).

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