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Tour de France: le rêve continue pour Alaphilippe, il pointe pour Ineos

Un Français maillot jaune et qui entend bien le rester: la première moitié du Tour a mis Julian Alaphilippe en haut de l’affiche mais, avant les premières hautes montagnes en fin de semaine, l’équipe favorite, Ineos, s’est placée en position idéale, avec Thomas (2e) et Bernal (3e).

. Alaphilippe a plusieurs jours en jaune devant lui

Jusqu’où se poursuivra la belle aventure du maillot jaune ? Le numéro un mondial, Julian Alaphilippe, l’ignore lui-même mais il s’est montré optimiste lors de la journée de repos, mardi, à Albi. « Je n’ai jamais été aussi bien, je me sens encore assez frais », a-t-il affirmé.

Devant lui se profilent plusieurs journées sans risques notables. Le prochain rendez-vous est fixé dans les Pyrénées, jeudi, à Bagnères-de-Bigorre, par-delà deux cols de première catégorie (Peyresourde, Hourquette d’Ancizan). Le jour suivant, c’est le contre-la-montre de Pau. Puis, l’arrivée au sommet du Tourmalet samedi et enfin l’étape de l’Ariège, dimanche, pour conclure la séquence pyrénéenne.

À La Planche des Belles Filles, jeudi dernier, le Français de l’équipe Deceuninck a rivalisé avec le Gallois Geraint Thomas (Ineos). « Actuellement, il tient jusqu’à environ une demi-heure, après il faiblit », expliquait avant le départ de Bruxelles son cousin et entraîneur, Franck Alaphilippe.

Mais, la motivation -exacerbée- aidant, « Alaf » a les moyens de surprendre. Tant dans le chrono de Pau qu’au Tourmalet. Porté par une popularité grandissante, il a promis: « Je vais essayer de repousser mes limites. »

. Ineos détient les commandes de la course

La 10e étape l’a rappelé lundi: l’équipe Ineos dispose d’une force collective supérieure et sait courir au mieux. Son offensive dans une étape de plaine lui a redonné l’avantage après un début de Tour qui la laissait à portée de ses adversaires.

« À ce stade de la course, se retrouver aux deuxième et troisième places est probablement le meilleur résultat pour nous », convient le patron de l’équipe britannique, Dave Brailsford, qui se félicite de l’ambiance positive autour de cette édition. L’an passé, sa formation affrontait les turbulences autour de Chris Froome et de son contrôle antidopage anormal au salbutamol sur la Vuelta-2017.

« Nous sommes en position de force », convient Geraint Thomas, le vainqueur sortant. Seul bémol: « Ce serait mieux s’il n’y avait que quelques secondes entre moi et Alaphilippe, pas une minute (1 min 12 sec). Mais à part ça, c’est génial. »

À l’image de son équipe, le vainqueur sortant préfère rester prudent: « Nous avons une grande expérience des grands tours, nous n’allons pas faire preuve de suffisance ».

« Je ne ressens aucune pression supplémentaire cette année », ajoute le Gallois qui, à 33 ans, connaît les erreurs à éviter: « Je ne vais pas sur les réseaux sociaux, je ne lis pas tout le bruit qui entoure la course. »

« Nous n’avons qu’un but, essayer de gagner le Tour », insiste-t-il, Par comparaison avec la stratégie d’une autre forte équipe, Jumbo, qui a déjà raflé quatre étapes.

« Le jaune est bien plus important que le blanc », a d’ailleurs renchéri Bernal, le Colombien (22 ans) qui porte le maillot de meilleur jeune et pointe 3e au général.

. Pinot contraint à l’offensive

Derrière les deux leaders d’Ineos, séparés entre eux par 4 secondes seulement, leurs rivaux sont contraints de reprendre du temps. En premier lieu, Thibaut Pinot, qui a rivalisé dans la première arrivée au sommet (jeudi avec La Planche des Belles Filles) et pris ensuite l’avantage dans l’étape de Saint-Étienne avant de perdre l’intégralité, et même au-delà, de son avance lundi sur la route d’Albi.

Pendant le repos, le patron de son équipe Groupama-FDJ, Marc Madiot, a tenu un discours de révolte. « Si on était dans un match de football, je vous dirais qu’on est mené 1-0 à la mi-temps d’un match de Ligue des champions. Ce n’est pas la fin du match », a martelé Madiot. « Les échéances qui arrivent sont difficiles, elles vont l’être pour tout le monde. On a un petit avantage, on sera sur notre terrain. »

Pinot, qui avouait être « encore en colère » 24 heures après la faute assumée collectivement (« j’ai vu des coureurs aussi déçus et tristes que moi, il y a eu de belles paroles »), a annoncé sa volonté de passer à l’attaque. Il a donné rendez-vous au Tourmalet, où il visera aussi la victoire d’étape.

Ils sont encore six (Kruijswijk, Buchmann, Mas, A. Yates, Quintana, D. Martin) à compter moins d’une minute de retard sur Thomas. Les autres candidats au podium se situent plus loin et leur retard risque de s’aggraver après le contre-la-montre de Pau, vendredi.

De là à envisager des alliances entre les battus de lundi (Fuglsang, Uran, Porte, Pinot) ? « Sur le Tour, elles sont toujours de circonstance, pour une durée limitée, a rappelé Madiot. Et c’est très bien comme ça. »

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