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Adama Traoré: appel à une « convergence » avant le début de la marche

« Nous sommes +gilets jaunes+ depuis 40 ans »… Assa Traoré, la soeur d’Adama, mort lors d’une interpellation à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) en 2016, a appelé à une « convergence » pour mener le « combat contre les violences policières » lors d’une conférence de presse, avant le début de la marche dans cette ville.

« Cette marche avec les +gilets jaunes+ est un grand pas dans le combat contre les violences policières », a lancé Assa Traoré, aux côtés de membres du Comité Adama, lors d’une conférence de presse, quelques minutes avant le début de cette marche, qui se terminera dans le quartier de Boyenval, où Adama Traoré a vécu.

« On ne veut pas qu’en 2020, il y ait encore une marche pour Adama mais qu’il y ait un procès », a ajouté Assa Traoré, pour qui « les éléments sont pour nous et pour la tenue d’un procès ».

Pour elle, l’affaire Adama est devenue un symbole des violences policières et d’un « système autoritaire ». « Combat pour tous les Adama », a-t-elle lancé.

La manifestation doit passer devant la caserne de gendarmerie où la mort d’Adama Traoré avait été constatée le 19 juillet 2016, peu après son arrestation au terme d’une course-poursuite.

« Aujourd’hui c’est aussi l’acte 36 des +gilets jaunes+, qui ont appelé à venir marcher ici », a rappelé Youcef Brakni, du Comité Adama. « Comme nous depuis 40 ans, ils sont réprimés par la police », a-t-il lancé.

Plusieurs groupes de « gilets jaunes », de Saint-Nazaire ou de la Somme, ont appelé à se rendre dans cette petite commune du Val-d’Oise et à faire de la marche leur « acte 36 » national.

Ainsi, au-delà du soutien au « combat Adama », les manifestants défileront pour « toutes les victimes » des forces de l’ordre, avec un mot d’ordre: « Ripostons à l’autoritarisme ».

Dans le cortège sont aussi attendus, aux côtés des « gilets jaunes », militants antifascistes, écologistes ou collectifs de défense des sans-papiers, tous ceux avec qui le Comité Adama s’efforce depuis plusieurs mois de construire une « alliance de luttes ».

Plusieurs organisations, le PCF, la Ligue international des droits de l’homme (LDH) ou Amnesty International, ont aussi appelé à se joindre à la marche, inquiets du « nombre inédit de blessés graves » lors des récentes manifestations, selon Amnesty.

L’année dernière, quelque 1.500 personnes avaient défilé à Beaumont et l’ensemble des formations de gauche (LFI, PS, PCF, EELV, NPA …) avaient fait le déplacement. « L’objectif était de forcer la gauche à prendre position sur les violences policières », poursuit Youcef Brakni.

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