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Natation: Aubry réussit son double jeu

Son double jeu, entre eau libre et bassin, a mené loin David Aubry: jusqu’aux JO-2020 sur 10 km il y a une semaine, et sur son premier podium mondial, avec la médaille de bronze du 800 m, mercredi à Gwangju (Corée du Sud).

« Il y a deux ans, je regardais les Championnats du monde (en bassin) à la télé, et pour moi, les nageurs, certains avec lesquels j’ai nagé aujourd’hui, étaient super forts, je ne pensais pas un jour arriver à cette hauteur », s’étonne Aubry, 22 ans.

Cette hauteur, c’est la troisième marche du podium mondial du 800 m – épreuve qui fait son entrée au programme olympique en 2020 – en pulvérisant de plus de quatre secondes son record de France, en 7 min 42 sec 08 (contre 7:46.30 en avril), derrière l’Italien Gregorio Paltrinieri et le Norvégien Henrik Christiansen.

« Je ne pensais pas nager aussi vite, c’est fou ! C’était une course fabuleuse, j’étais vraiment bien, je me suis amusé de A à Z. Première finale mondiale et première médaille mondiale, c’est incroyable ! », sourit-il.

Premier nageur français à plonger à la fois en eau libre et en bassin lors d’un même rendez-vous mondial, Aubry, qui s’était ouvert les portes des JO-2020 avec sa dixième place sur 10 km il y a une semaine, fait carton plein. Au passage, il offre aux Bleus de la natation course leur première médaille de la compétition coréenne.

– Metella non, Mignon oui –

Venu à l’eau libre après avoir abandonné le triathlon à l’adolescence, le Francilien, qui s’entraîne sous la houlette de Philippe Lucas depuis quatre ans, a suivi un chemin inhabituel.

« Généralement, les nageurs sont d’abord des nageurs de bassin, et ils viennent s’essayer en eau libre. Moi, c’est l’inverse, j’ai d’abord commencé à faire des résultats en eau libre, et je commence à progresser en bassin », expliquait-il au printemps.

D’abord avec l’objectif d’être encore mieux armé hors des lignes d’eau : « c’est très important de nager très vite en bassin, de prendre de la puissance, pour pouvoir finir très fort un 10 km ».

S’il a « toujours rêvé d’être champion olympique du 10 km », dans les eaux sages des piscines il « adore la sensation de glisse ». Et ce double défi tient à coeur au compétiteur dans l’âme qu’il est.

« Avec Philippe, on travaille beaucoup et je sais que j’ai la caisse pour faire les deux. Je vais prouver que c’est possible », affirmait mi-avril Aubry, qui vénère la méthode Lucas et « ne changerai(t) d’entraîneur pour rien au monde ».

Après deux victoires et autant de podiums marqués par des manifestations de défiance à son égard, sur 200 m et 400 m, le feuilleton Sun Yang, seulement sixième du 800 m (7:45.01) pour sa dernière course individuelle, n’a pas connu de nouveau rebondissement.

Sur 100 m, sentiments contraires pour les Bleus : grimace pour Mehdy Metella, qui a calé en demi-finales deux ans après sa médaille de bronze (48.65), sourire pour Clément Mignon, qui s’est lui invité en finale (48.25).

– Milak efface Phelps –

Sept fois médaillé d’or mondial en 2017, sur l’aller-retour notamment, Caeleb Dressel s’est lui emparé de la meilleure performance mondiale de l’année dès les séries matinales (47.32). C’est encore lui qui a été le plus rapide en demi-finales (47.35).

Mais, pour deux centièmes, il a vu l’or du relais 4×100 4 nages mixte échapper aux Etats-Unis, au profit de l’Australie : une carte de moins dans sa quête de nouveau septuplé, voire d’octuplé.

L’un à 19 ans, l’autre à bientôt 31, Kristof Milak et Federica Pellegrini ont tous les deux écrit une page d’histoire de la natation mercredi.

Le premier en s’offrant l’or du 200 m papillon en explosant de près de huit dixièmes le record du monde du légendaire Michael Phelps (1:50.73 contre 1:51.51).

Le seconde en montant pour la huitième fois d’affilée sur le podium mondial du 200 m, pour la quatrième fois sur la plus haute marche (1:54.22, devant Titmus). Au bout d’une saison « en dents de scie », Charlotte Bonnet, championne d’Europe en titre, s’est elle classée septième (1:56.95).

Avec la force de l’habitude, le Britannique Adam Peaty, devenu le premier homme à nager le 100 m brasse en moins de 57 secondes dimanche, a dominé la finale du 50 m brasse. Son troisième doublé mondial consécutif.

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