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En France aussi, les femmes veulent jouer au baseball

C’est une tendance lourde du sport: les femmes veulent pouvoir pratiquer comme les hommes… Après les cyclistes réclamant un Tour de France féminin, les skieuses qui veulent concourir sur des pistes du circuit masculin ou les footballeuses américaines luttant pour la parité des salaires, le monde de la batte souhaite en finir avec des décennies de pratique genrée.

Historiquement, le baseball est en effet la chasse gardée des hommes quand les femmes sont plutôt cantonnées au softball, qui se joue sur un terrain plus petit, avec une batte d’un diamètre inférieur à celui d’une batte de baseball et une balle plus grande.

Aux Jeux olympiques de Tokyo, l’an prochain, comme lors des précédentes éditions où elles étaient au programme, les deux disciplines cousines resteront d’ailleurs bien à leur place: un tournoi de baseball masculin et un autre de softball féminin.

Pourtant, les femmes refusent la discrimination quand les hommes peuvent eux pratiquer le softball sans entrave. Présent sur les continents américain et asiatique qui s’affrontent lors d’une Coupe du monde tous les deux ans, le baseball féminin s’offre aujourd’hui une compétition internationale sur le Vieux continent avec le premier « Euro », disputé à Rouen de ce mercredi à samedi.

Pour l’occasion, la Fédération française (FFBS), organisatrice de cette épreuve réunissant seulement trois équipes avec pour enjeu un billet pour la Coupe du monde, a monté une équipe de toutes pièces. Elle sera opposée aux Pays-Bas et à la République Tchèque.

– Un entraîneur canadien –

La FFBS s’est donnée les moyens de ses ambitions en s’offrant les services d’un poids lourd du baseball mondial: André Lachance, ancien entraîneur de l’équipe féminine du Canada, l’une des meilleures de la planète avec qui il a remporté six médailles mondiales.

« Jusqu’en 2015, les pratiquantes du baseball devaient s’orienter à 15 ans vers le softball ou bien arrêter », confie à l’AFP Stephen Lesfargues, directeur technique national à la FFBS. « En ouvrant la pratique du baseball, on a voulu leur donner le choix de la discipline qu’elles préfèrent. »

Cette petite révolution dans la batte française a été grandement provoquée par une joueuse, Melissa Mayeux, première femme de l’histoire éligible en Major League Baseball (la ligue professionnelle américaine).

« J’ai toujours aimé les deux disciplines », explique la jeune femme de 20 ans. D’ailleurs, après l’Euro, la native de Trappes, dans les Yvelines, rentrera à l’Université de Louisiana-Lafayette pour disputer le championnat NCAA division 1 de… softball.

« C’est un plaisir différent de frapper dans une balle de baseball ou de softball. Je ne comprenais pas pourquoi on me demandait de choisir! Mon frère faisait du baseball, et comme j’ai toujours voulu tout faire comme lui… », explique la chef de file de l’équipe de France.

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