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Somalie: le maire de Mogadiscio, blessé dans un attentat, est décédé

Le maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, blessé le 24 juillet dans un attentat des militants islamistes shebab dans la capitale somalienne, est décédé dans un hôpital de Doha, au Qatar, où il avait été transféré, a annoncé jeudi la présidence somalienne.

Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed dit « Farmajo », a ordonné trois jours de deuil national et que les drapeaux soient abaissés à mi-mât, après l’annonce du décès du maire.

« Il avait sacrifié sa vie au service du public somalien et il avait contribué à reconstruire le gouvernement de la Somalie », a réagi le chef de l’État.

« On se souviendra de lui pour son dévouement au service des gens et du pays, et pour son acharnement à développer Mogadiscio tout en jouant pleinement son rôle dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

Le 24 juillet, les shebab avaient mené un attentat suicide contre la mairie de Mogadiscio, causant la mort d’au moins six personnes et en blessant six autres.

Cette attaque avait eu lieu à peine une heure après que James Swan, le représentant spécial de l’ONU en Somalie, eut rendu visite au maire.

– Opérations de guérilla –

Selon une source sécuritaire, un kamikaze était entré dans le bâtiment où avait lieu une réunion et s’était fait exploser. Le maire de Mogadiscio avait été transféré à Doha le lendemain de l’attaque.

« Nous présentons nos condoléances à la famille et aux proches du maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, et nous partageons notre chagrin pour cette mort douloureuse avec tous les Somaliens », a déclaré à la presse le directeur de la Communication du président somalien, Abdinur Mohamed Ahmed.

« Nous nous attendons à ce que ce décès attire l’attention de tous les Somaliens et nous unisse pour vaincre les groupes terroristes qui portent atteinte à la souveraineté de la Somalie », a-t-il ajouté.

Abdirahman Omar Osman était devenu maire de Mogadiscio en janvier 2018, après avoir été ministre de l’Information dans le gouvernement actuel, un poste qu’il avait déjà occupé en 2010. Il était aussi gouverneur de la région de Banadir, qui englobe Mogadiscio.

Il était revenu en Somalie en 2008, après avoir passé 17 ans en Grande-Bretagne. Il y avait notamment travaillé pour la municipalité du quartier d’Ealing à Londres, pour laquelle il s’occupait des questions de logement et de délinquance.

Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Les shebab ont mené plusieurs attaques d’envergure depuis le début du mois. Le 13 juillet, ils ont fait exploser un véhicule devant un hôtel de la ville portuaire de Kismayo (sud), puis pris d’assaut l’établissement, faisant au moins 26 morts et 56 blessés.

Et le 22 juillet, au moins 17 personnes ont été tuées et 28 blessées dans l’explosion d’un véhicule piégé près d’un point de contrôle situé sur la route d’accès à l’aéroport de Mogadiscio.

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