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Les Américains confient leur visage à la police les yeux presque fermés

Une majorité d’Américains font confiance aux forces de l’ordre dans leur utilisation de la reconnaissance faciale, mais ils se montrent plus réticents quand cette technologie est manipulée par des entreprises privées, selon un sondage publié jeudi.

Cette enquête réalisée par le Pew Research Center révèle que 56% des personnes interrogées ont confiance dans les forces de l’ordre sur la manière d’utiliser la reconnaissance faciale et une majorité plus large encore est favorable à cet outil pour détecter des risques dans les espaces publics.

En revanche les niveaux de confiance chutent quand il s’agit d’entreprises privées.

Un tiers seulement des sondés ont indiqué faire confiance aux entreprises technologiques et seulement 18% jugent que les publicitaires utiliseraient cette technologie de manière responsable.

Un peu plus d’un tiers (36%) des personnes interrogées estiment qu’il est acceptable que la reconnaissance faciale serve à identifier les personnes qui rentrent et sortent d’un immeuble, 30% trouvent qu’il est normal de s’en servir comme pointeuse pour les employés mais seulement 15% sont favorable à ce qu’elle soit utilisée pour tester les réactions en temps réels des gens visionnant des publicités pour en mesurer l’impact.

Les résultats fluctuent en fonction de l’âge, de l’origine ou encore de la sensibilité politique.

Trois cinquièmes des Blancs mais seulement 43% des Noirs –victimes fréquentes des violences policières– ont indiqué qu’ils faisaient confiance aux forces de l’ordre dans ce domaine. Les républicains et les personnes âgées ont aussi plus confiance que les démocrates et les jeunes.

Cette enquête bouscule quelque peu les idées reçues sur la très grande méfiance envers cette nouvelle technologie qui commence à s’étendre, des mécanismes de déblocage des téléphones, au paiement et à la confirmation d’identité.

San Francisco a interdit l’usage de la reconnaissance faciale par ses services tandis que de nombreux chercheurs mettent en garde contre les dérives liées à des erreurs, notamment en raison des biais raciaux des ingénieurs qui programment l’intelligence artificielle pilotant la reconnaissance faciale, ou encore les risques posés par des pirates informatiques qui pourraient accéder à de vastes bases de données.

L’enquête a été réalisée auprès de 4.272 adultes résidents aux Etats-Unis entre le 3 et le 17 juin avec une marge d’erreur de 1,9 point.

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