in

Suicides dans la police: mise en place d’un nouveau numéro d’écoute

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé lundi la mise en place d’un nouveau numéro vert pour lutter contre la vague de suicides qui sévit dans les rangs policiers.

Ce numéro unique d’appel permettra aux fonctionnaires de la police nationale d’avoir un accès « anonyme, confidentiel et gratuit, 24H/24 et 7 jours sur 7 aux psychologues de la plateforme », a souligné la Direction générale de la police nationale (DGPN).

Géré par des prestataires externes, il est mis en oeuvre dès ce lundi en complément de celui du service de soutien psychologique opérationnel de la police, mis en service fin juin.

Ce nouveau numéro vert s’accompagne d’une campagne de communication autour du slogan: « Être fort c’est aussi demander de l’aide ».

« Il n’y a pas de honte à connaître une fragilité », a relevé le ministre, en marge d’une réunion à Paris avec les services en charge du programme de mobilisation contre les suicides dans la police. « Dans la police, être fort, c’est cacher sa faiblesse. C’est une vraie erreur », a-t-il fait valoir.

Depuis le début de l’année, 48 agents de la police nationale ont mis fin à leurs jours, un bilan déjà bien plus élevé qu’en 2018, année au cours de laquelle 35 fonctionnaires s’étaient suicidés.

Depuis le 1er janvier, 12 gendarmes et 17 pompiers se sont également suicidés, selon la place Beauvau.

Avec ce nouveau numéro vert, le policier désireux de recevoir une aide pourra appeler l’un des 70 psychologues travaillant sur la plateforme et ou le contacter via une application. Il pourra ensuite être redirigé vers le réseau de psychologues de l’association Soins aux professionnels de Santé (SPS) pour un rendez-vous.

Christophe Castaner a rappelé que les deux numéros de téléphone désormais accessibles aux policiers s’intégraient à un programme plus vaste de prévention des suicides dans la police, qui entend notamment sensibiliser davantage l’encadrement à cette thématique.

La « cellule alerte prévention suicide » affirme ainsi avoir été à la rencontre de 950 commissaires depuis avril.

La revalorisation salariale d’un coût total de 250 millions d’euros en 2020 et la réforme des cycles de travail relancée après la signature d’un protocole de décembre 2018 avec les syndicats de gardiens de la paix se veulent aussi autant de chantiers pour répondre au « malaise » policier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

A Rouen, le mea culpa des gérants du bar Cuba Libre où un incendie avait fait 14 morts

Aigle Azur: une centaine de salariés rassemblés devant le ministère des Transports