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Mondial 2019 de rugby: la préparation de pointe des arbitres français

Entraînements, diététique, analyse vidéo… les cinq arbitres français retenus pour la Coupe du monde de rugby au Japon ont suivi une préparation de haut niveau, afin de répondre aux canons de la compétition et d’un sport toujours plus exigeant.

Chaque saison, Jérôme Garcès, Romain Poite, Pascal Gaüzère et Mathieu Raynal (retenus comme arbitre central), ainsi qu’Alexandre Ruiz (touche), dirigent chacun quelque 35 rencontres entre le Top 14, la Coupe d’Europe et les matches internationaux.

Ils parcourent six à huit kilomètres par match, dont les temps de jeu effectifs ne cessent de grimper (jusqu’à 45 voire 50 minutes pour les matches internationaux), comme celui du « ball in play » (temps où le ballon est sur le terrain).

Et ont pour obligation et consigne, pour prendre les bonnes décisions dans un contexte de pression et d’enjeux croissants, d’être « toujours près de l’action dans un jeu qui s’accélère de plus en plus », explique le Directeur technique national de l’arbitrage (DTNA), Franck Maciello.

Il leur a donc fallu se préparer en conséquence, malgré une trêve courte: arbitre de la finale du Top 14 le 18 juin, Jérôme Garcès a ensuite enchaîné la deuxième semaine de juillet par un stage de préparation au Japon, comme tous les arbitres retenus pour la Coupe du monde, puis par le Rugby Championship.

« Je leur ai conseillé de couper vraiment pendant deux semaines et de reprendre sur une semaine. C’était la condition sine qua non pour bien récupérer et bien préparer la Coupe du monde », explique Mickaël Simon, le préparateur physique de la DTNA depuis six ans.

Pour les cinq mondialistes, Simon a mitonné un programme de « reprise sur mesure » pour que chacun reste dans « une forme physique maximale ».

« On a fait du maintien de qualité. On a mixé les formes de préparation et on ne s’est jamais bloqué sur un seul type d’activité », expose le préparateur qui a dû « parfois jongler » et « profiter de quelques weekends sans matches pour placer des séances de résistance ».

– Plis cutanés –

Une attention importante a été mis sur la diététique des arbitres, pesés et dont les plis cutanés ont été mesurés afin de connaître leur niveau d’hydratation et leur masse graisseuse.

« Ce sera ma troisième Coupe du monde. On essaie de s’appuyer sur des choses qui ont marché. Mais aussi celles qui n’ont pas marché », rappelle Jérôme Garcès.

L’arbitre et ses quatre collègues ont présenté des résultats au-delà des objectifs qui leur avaient été fixés lors du stage organisé pour tous les arbitres français juste avant la reprise du Top 14, la troisième semaine d’août à Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées).

Notamment en terme de VMA (vitesse maximale d’aérobie). « Il n’y a pas de formule miracle. Mais on ne pourra pas dire qu’ils ne sont pas en forme », se félicite Franck Maciello.

Ils ont aussi commencé l’analyse vidéo des équipes qu’ils retrouveront au Japon. « On essaie d’identifier des comportements, des formes de jeu, pour pouvoir mieux se placer, prendre de meilleures décisions. Et si des problématiques apparaissent lors des visionnages, on échangera avec les équipes », raconte Romain Poite. « Car on ne cherche pas à s’illustrer. On cherche à prévenir, plutôt que guérir. »

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