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Pollution de l’air à Paris: Hidalgo veut agir contre l’automobile, les particules ultrafines sous surveillance

Anne Hidalgo veut faire se poursuivre la baisse du trafic automobile à Paris, a annoncé mardi la maire (PS) après avoir présenté les points où se concentrent essentiellement les particules fines dans la capitale.

Bouches de métro, nord-est de Paris, alentours du périphérique, places où stationnent les autobus touristiques… des cartes mises en ligne mardi par la mairie de Paris permettent d’identifier, heure par heure et rue par rue, les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules fines (PM10 et PM2,5) dans la capitale.

« Ces informations vont servir aux citoyens, (qui) doivent savoir ce qui se passe », a estimé Mme Hidalgo devant la presse.

Les cartes, victimes de leur succès, ne s’actualisaient plus à la mi-journée sur le site de la Ville (https://www.paris.fr/pages/etat-des-lieux-de-la-qualite-de-l-air-a-paris…).

Tout en promettant de « continuer et amplifier une politique de santé publique », la maire socialiste, dont la candidature à sa succession aux municipales de 2020 ne fait guère de doute, a promis de « continuer à travailler sur la baisse du trafic automobile, pour les circulations douces, sur la place de la nature en ville pour capter le dioxyde de carbone » notamment. Selon la mairie, le nombre de kilomètres parcourus en voiture à Paris a baissé de 5% en 2018.

Interrogé sur les outils qui seront concrètement mis en oeuvre à l’avenir pour assainir l’air, l’adjoint chargé des Transports, Christophe Najdovski (EELV), a appelé l’Etat à donner aux collectivités les moyens de mettre en place un contrôle automatisé » pour sanctionner les véhicules les plus polluants.

Selon une étude dévoilée la semaine dernière par l’association environnementale ICCT, les émissions polluantes aux oxydes d’azote (NOx) des voitures diesel, mêmes des modèles les plus récents, à Paris, sont au-dessus des normes prévues par l’Union européenne.

Concernant la pollution liées aux gares et lignes de métros, Anne Hidalgo a demandé à la RATP de prendre les mesures nécessaires pour que « les bouches d’aération » bloquent « les particules fines », tout en invitant les familles à être prudentes et ne pas laisser les enfants « jouer au-dessus des grilles » qui rejettent en surface les particules.

L’organisme de surveillance de la qualité de l’air Airparif a annoncé par ailleurs qu’il installerait en Ile-de-France un instrument permettant de mesurer les particules ultrafines, encore mal connues mais fortement soupçonnées d’impacts néfastes sur la santé humaine.

Ce dispositif financé par la région Ile-de-France sera installé d’ici à la fin de l’année dans un lieu permanent qui n’a pas encore été défini, « dans l’agglomération parisienne » et dans une « station urbaine de fond » (zone densément peuplée mais à distance d’une source de pollution directe.

L’enjeu est de participer -comme c’est déjà le cas dans d’autres régions- à la récolte d’informations encore très partielles sur ces particules inférieures à 1 micromètre.

Dans un rapport publié en juillet, l’agence sanitaire Anses avait pointé du doigt des « effets néfastes pour la santé » de trois polluants émergents, dont les particules ultrafines qui peuvent en particulier s’infiltrer dans le système respiratoire. Elle avait également recommandé de mieux les surveiller.

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