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Nabil Karoui: le candidat à l’élection présidentielle en Tunisie condamné à rester en prison

Un candidat à la présidence en Tunisie qui a atteint la dernière étape des élections devrait rester en détention après avoir échoué à remporter un appel à être libéré.

Nabil Karoui, 56 ans, a été arrêté le mois dernier pour blanchiment d’argent et fraude fiscale, ce qu’il nie.

Le nabab des médias était toujours capable de se tenir debout malgré son arrestation mais il n’était pas autorisé à voter. Il a atteint le deuxième tour de la présidentielle qui devrait avoir lieu le mois prochain.

Mercredi, un juge a refusé de se prononcer sur sa libération éventuelle.

Le juge a déclaré que l’affaire n’était pas dans sa juridiction. C’est la troisième fois qu’il fait l’objet d’un appel.

Cela signifie que M. Karoui, qui a entamé une grève de la faim plus tôt ce mois-ci pour réclamer sa liberté, restera en prison.

Son avocat, Kamel Ben Messoud, a déclaré à l’agence de presse AFP que son client contesterait la décision du tribunal.

M. Karoui n’a jamais occupé de poste politique. Il a fondé un organisme de bienfaisance axé sur la lutte contre la pauvreté et cette question a été un thème central de sa campagne.

Des critiques l’ont accusé d’utiliser l’association caritative et sa chaîne de télévision pour promouvoir ses ambitions politiques.

M. Karoui et un autre outsider politique, Kais Saied, ont éliminé un groupe de 24 candidats lors du premier tour de scrutin dimanche.

M. Saied, candidat indépendant et professeur de droit, a recueilli 18,4% des voix et M. Karoui 15,6% des suffrages.

Aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue, ils participeront tous les deux au second tour. La date exacte n’a pas encore été annoncée.

Ce résultat a porté un coup dur à la classe politique tunisienne, notamment au Premier ministre Youssef Chahed et à l’ancien président par intérim Moncef Marzouki, qui ont tous deux échoué.

Le candidat choisi sera nommé pour un mandat de cinq ans. Le président tunisien a le contrôle de la défense, de la politique étrangère et de la sécurité nationale. Le Premier ministre, choisi par le Parlement, est responsable des autres portefeuilles.

Par ailleurs, des élections législatives sont également prévues le mois prochain.

Cette élection est la deuxième élection présidentielle libre depuis le soulèvement de 2011 qui a renversé l’ex-président Zine al-Abidine Ben Ali et déclenché le Printemps arabe.

Il a été présenté après la mort en juillet du premier président démocratiquement élu du pays, Beji Caid Essebsi, qui a pris ses fonctions en 2014.

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