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Les Egyptiens protestent contre le président Fattah al-Sisi

Des gaz lacrymogènes ont été lancés pour disperser les manifestants en Égypte, lors de certaines des premières manifestations depuis la prise du pouvoir par le président Abdul Fattah al-Sisi en 2014.

Des centaines d’Égyptiens ont envahi la place Tahrir au Caire, site clé de la révolution égyptienne de 2011, exigeant sa démission.

Des manifestations auraient également eu lieu ailleurs dans le pays.

Il y a eu des arrestations, mais d’autres personnes restent dans la rue.

Les manifestations font suite à des accusations de corruption contre le gouvernement du président Sisi.

Un homme d’affaires et acteur égyptien, Mohamed Ali, a mis en ligne une série de vidéos accusant le dirigeant de gaspiller des millions de dollars dans des résidences de luxe et des hôtels, alors que des millions d’Égyptiens vivent dans la pauvreté. L’Égypte a mené une politique d’austérité économique ces dernières années.

Le président Sisi a rejeté les accusations, les qualifiant de « mensonges et de calomnies ».

« Sisi out » et « Les gens veulent renverser le régime » ont dominé la liste des tendances de Twitter égyptienne vendredi soir.

Des centaines de manifestants anti-régime se trouvaient sur la place Tahrir et dans ses environs, en dépit des efforts déployés pour les disperser.

Il y a quelques jours à peine, de telles scènes auraient été « impensables », a déclaré la correspondante de la BBC, Sally Nabil, sur Twitter.

Des manifestations ont également été signalées dans la deuxième ville d’Égypte, Alexandrie et à Suez, selon Al Jazeera.

M. Ali, qui vit en exil volontaire en Espagne, a publié sa première vidéo le 2 septembre. Dans une vidéo publiée mardi, il aurait déclaré que si le président Sisi ne démissionnait pas jeudi, « le peuple égyptien se rendra sur les places vendredi en signe de protestation ».

En 2013, M. Sisi a dirigé le renversement par l’armée du premier président égyptien élu démocratiquement, Mohammed Morsi, à la suite de manifestations contre son pouvoir.

Depuis lors, il a supervisé ce que les organisations de défense des droits de l’homme considèrent comme une répression sans précédent de la dissidence qui a conduit à la détention de dizaines de milliers de personnes.

Les Egyptiens ont voté en avril pour approuver les modifications constitutionnelles susceptibles de prolonger le mandat de M. Sisi jusqu’à 2030, avec un taux de participation de 44%.

Lors de l’élection présidentielle de 2018, il avait obtenu 97% des voix, alors qu’il ne faisait face à aucune opposition sérieuse.

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