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Cyclisme: l’ouragan van der Poel menace les Mondiaux

L’ouragan van der Poel menace de tout balayer, dimanche, dans le Yorkshire (Angleterre), si le jeune Néerlandais justifie son rang de favori dans la course des Mondiaux de cyclisme annoncée pluvieuse et éprouvante, taillée sur mesures pour Peter Sagan et Philippe Gilbert.

A 24 ans, Mathieu van der Poel possède une expérience limitée sur la route (il débute dans les Mondiaux élite). Mais, sa puissance, son démarrage dévastateur et sa capacité à répondre présent le jour J, le placent en première ligne au départ des 280 kilomètres, une distance nouvelle pour lui.

« Je vais y aller à l’instinct, je cours toujours comme ça », annonce le petit-fils du champion français Raymond Poulidor, lequel fut médaillé à trois reprises en son temps sans jamais conquérir l’or. « Je me suis bien préparé, j’ai tout fait de manière juste ».

Impressionnant ces dernières semaines, le charismatique Néerlandais affiche une grande confiance, au-delà des propos diplomatiques d’usage (« c’est difficile de prédire ce qui va se passer »). Qui peut le battre s’il figure dans le petit groupe de tête au pied de Parliament Street, la dernière côte à 500 mètres de l’arrivée, après une course dure ?

Plusieurs scénarios, certes, sont envisageables sur le parcours menant de Leeds à Harrogate, où la course se concluera par sept tours d’un circuit compliqué, technique. L’Allemagne, organisée autour de Pascal Ackermann, a privilégié l’hypothèse d’un sprint, un dénouement qui conviendrait aussi à l’Irlandais Sam Bennett, esseulé pour sa part.

– « Tout peut arriver » –

L’Australie, avec Michael Matthews, espère un sprint en plus petit comité. Tout comme l’Italie, regroupée autour de Matteo Trentin dont les chances sont renforcées par le mauvais temps. C’est aussi le scénario qui plairait à l’équipe de France, dotée d’un leader unique en la personne de Julian Alaphilippe. A condition que le héros du Tour 2019 retrouve sa meilleure forme.

Aucune de ces sélections nationales, puisque le championnat du monde rompt chaque année avec la formule des équipes de marque, ne semble toutefois à même de rivaliser avec la Belgique. En théorie, c’est la formation la mieux armée: deux leaders, Philippe Gilbert (champion du monde 2012) et Greg Van Avermaet (champion olympique 2016), des suppléants de première force, avec Oliver Naesen et Tim Wellens, et un joker intriguant en la personne du nouveau phénomène Remco Evenepoel (19 ans) qui doit en principe tenir un simple rôle d’équipier.

De ce groupe, la forte personnalité de Gilbert émerge irrésistiblement. A 37 ans, le dernier vainqueur de Paris-Roubaix, qui avait été évincé par son équipe du Tour de France, sait tirer parti comme personne de ce type de parcours, surtout quand le peloton est privé de l’oreillette habituelle dans le WorldTour.

« C’est un tracé compliqué, relève le maître à courir belge. Tout peut arriver n’importe où ». Avant la conclusion qui devrait réunir, pour la victoire ou les accessits, les habitués des Mondiaux. A savoir Peter Sagan, le Slovaque candidat au record d’un quatrième succès, et Alejandro Valverde, le tenant du titre.

Valverde ? Dans une saison bousculée par la jeune génération, un nouveau succès de l’Espagnol, âgé de 39 ans, serait le plus étonnant pied de nez.

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