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Mondial de rugby: Adam Hastings, comme un air de famille écossaise

Il y avait le père Gavin et l’oncle Scott. Il y a désormais Adam. Le dernier représentant de la dynastie Hastings va connaître mercredi avec l’Ecosse contre la Russie sa première titularisation en Coupe du monde.

« C’est plutôt cool », confie sobrement Adam Hastings (1,86 m, 93 kg). « Je crois que c’est mon père qui m’en a parlé en premier donc c’est plutôt cool. Il m’a dit ‘bien joué’, je lui ai répondu ‘bien joué aussi’! ».

Il faut titiller le polyvalent arrière, qui sera aligné à l’ouverture face aux Russes, un peu plus pour avoir des détails. « C’est évidemment un bon moment parce que ça a été un rêve toute ma vie. Depuis que je suis enfant, je veux jouer une Coupe du monde », explique le joueur des Glasgow Warriors.

Tout commence en 2007, Adam n’a que 11 ans. « Nous étions à Paris, pour la finale pour la troisième place de la Coupe du monde, entre la France et l’Argentine, je me suis tourné vers mes parents et j’ai dit ‘Je veux jouer dans une Coupe du monde’. Et voilà », se souvient-il.

Et voilà. Le rêve s’est réalisé le 30 septembre lorsqu’Adam, 22 ans, est entré en jeu à quatre minutes de la fin, lors de la victoire devant les Samoa (34-0), pour sa quinzième cape avec le XV du Chardon.

« C’était sympa », affirme l’intéressé, sibyllin. « J’aurais aimé avoir plus le ballon, évidemment. Mais j’ai fini par défendre. C’était génial, juste d’être dans le tunnel avant le début du match, avec les tambours… J’ai eu la chair de poule. J’avais juste envie de rentrer sur le terrain! », détaille-t-il.

– Se faire un prénom –

Mercredi, contre les Ours russes, il sera donc titulaire. Pour poursuivre son rêve. Un match vital pour l’Ecosse, qui doit absolument prendre le point de bonus offensif avant de préparer le choc au sommet contre le Japon, un match aux airs de vrai-faux huitième de finale.

« J’ai été fier quand il est entré en jeu, c’est un beau moment. On en tous est très fiers. Dans le groupe WhatsApp des frères Hastings, on le chambre un peu. Mais Adam le prend bien », affirme Scott Hastings, l’oncle aux 65 sélections au centre (1986-1997).

« J’avais 22 ans à mes débuts en Coupe du monde, en Nouvelle-Zélande (en 1987). Mon match contre la Roumanie n’a pas duré très longtemps (il s’est blessé aux ischio-jambiers dès la première minute, NDLR). Au moins, Adam a joué un peu plus que moi », blague celui qui est aujourd’hui consultant pour la chaîne de télévision ITV.

Car, chez les Hastings, le rugby est une histoire de famille. Outre Scott, trois participations à la Coupe du monde dont une demi-finale en 1991, il y a son frère Gavin, le père d’Adam donc.

Un arrière de légende, considéré comme l’un des meilleurs joueurs écossais de l’histoire. Hastings senior, c’est 61 sélections avec le XV du Chardon, deux tournées avec Lions, un Grand Chelem en 1990 et un record de points (667), seulement battu par Chris Paterson en 2008.

Les Hastings s’inscrivent dans une longue liste de duos père-fils à disputer une Coupe du monde. Les Uruguayens Agustin et Juan Diego Ormaechea ont ainsi imité leur paternel Diego, tout comme les Français Romain et Emile Ntamack, les Gallois Ross et Paul Moriarty, les Irlandais Des et Luke Fitzgerald ou les Anglais Owen et Andy Farrell.

Pour Adam Hastings, il s’agit désormais se faire un prénom.

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