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La journée du XV de France: silence radio à Oita

Hagibis devrait épargner l’île de Kyushu, mais les rugbymen français se barricadent quand même: pour éviter de parler du typhon qui perturbe la Coupe du monde au Japon, ils ont obtenu deux jours sans presse, vendredi et samedi à Oita, à une grosse semaine de leur quart de finale.

Les grillages entourant le stade Danoharu bâchés, des policiers veillant au grain partout autour: le huis-clos décrété vendredi par les Bleus est pris au sérieux et contraste un peu avec l’ambiance détendue qui règne à Oita. L’autre contraste opposant cette enceinte – flanquée d’une minuscule tribune – refaite à neuf pour le Mondial et les infrastructures sportives voisines, elles complètement vétustes, du modeste quartier de Shinkasugumachi, proche du centre.

Comme la veille à Kumamoto, sitôt le match contre l’Angleterre à Yokohama annulé en raison de l’arrivée imminente du puissant typhon sur le centre du Japon, joueurs et entraîneurs ont été tenus éloignés des médias. A dessein: compte tenu des circonstances exceptionnelles, le staff a obtenu de World Rugby deux journées supplémentaires sans presse afin de ne pas alimenter les polémiques autour du sujet.

Mais aussi pour que le bateau bleu garde le cap sur son quart de finale prévu dimanche 20 octobre, dans cette ville portuaire d’environ 500.000 habitants qui fut au XVe siècle une porte d’entrée des Occidentaux – Portugais en tête – et du christianisme au Japon.

– Les familles rapatriées –

L’annulation du « Crunch », qui devait avoir lieu samedi, ne change rien à la préparation physique, affirme l’encadrement qui souligne au contraire ses bénéfices: un déplacement en moins, et pas des moindres, et pas de blessés supplémentaires à déplorer. Mais le XV de France, qui doit désormais patienter deux semaines entières entre son match gagné face aux Tonga (23-21), le 6 octobre, et le quart, voit sa programmation forcément chamboulée.

Au lieu d’une veille de match sans forcer, les Bleus ont donc effectué une grosse séance (2h30) dans l’après-midi, sous les yeux de leurs femmes et enfants, partis en début de semaine de Kumamoto et que le staff a rapatriés de Kyoto par train puis bus.

Les joueurs, qui devaient les retrouver à Tokyo, pourront donc profiter de leur famille samedi, jour de match devenu un jour de repos, avant le départ des proches dimanche midi vers Tokyo – si les conditions le permettent.

Pour compenser l’absence de match ce week-end, pas de match amical face à une équipe locale mais une intense après-midi dimanche (13h-18h), pile une semaine avant leur rendez-vous face aux Gallois ou aux Australiens. Après quoi ils devraient enfin renouer les contacts avec la presse, après quatre jours de silence radio.

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