Cameroun: au moins dix blessés lors de manifestations anti-Biya à Lyon

Plus de 10 Camerounais partis en France ont été blessés jeudi alors qu’ils se rassemblaient pour protester contre la visite du président Paul Biya en France. Leur éclatement a rencontré encore la résistance de la police française qui était prête à arrêter leur marche.

Des camions anti-émeutes, des drones, des hélicoptères et plus de 50 policiers ont affronté des manifestants alors que le président Paul Biya assistait à la sixième conférence sur la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Pendant des heures, ces manifestants sous les auspices de la Brigade Anti-Sardines (BAS) ont condamné le président, âgé de 86 ans, pour sa mauvaise gestion de l’économie, des affaires politiques et sociales du pays. Ils veulent que le président Biya démissionne, forçant ainsi une transition politique.

À ce jour, aucun rapport n’a été publié ou personne n’a affirmé qu’un membre avait été arrêté, mais des images d’affrontements avec la police ont fait l’actualité sur les médias sociaux.

Le groupe a organisé une manifestation similaire contre l’ambassade du Cameroun en France le 6 août 2019, qui a conduit à l’arrestation de six membres.
Bien qu’invité au grand dialogue national qui s’est déroulé du 30 septembre au 4 octobre, le groupe a annoncé qu’il boycottait toutes les négociations, sachant que rien ne garantissait qu’elles ne seraient pas arrêtées.

Le BAS a annoncé trois jours qu’il était prêt à recevoir le président Biya en France et des membres ont menacé de rendre son voyage regrettable.

Au cours des trois dernières années, Biya a été confronté à des confrontations de Camerounais de la diaspora qui lui demandent de revenir au Cameroun et de résoudre les problèmes de son pays avant de partir en voyage privé.

C’était un incident similaire en Suisse, le 25 juin 2019, au cours duquel des gardes du corps de Biya se sont affrontés avec des manifestants. Cinq de ses gardes du corps ont finalement été arrêtés et ont passé trois mois en prison après avoir agressé un journaliste suisse, qui couvrait l’événement.

Le voyage de Biya en Suisse a été de courte durée, à la suite de cette manifestation, bien que les autorités suisses disent qu’il n’a pas été chassé du pays, contrairement à l’opinion populaire.