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Besançon: manifestation de soutien à la mère voilée prise à partie au conseil régional

Quelque 200 personnes ont manifesté mercredi à Besançon en soutien à la mère voilée prise à partie par un élu RN vendredi lors d’une séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, une affaire qui a relancé le débat sur le voile, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« La Laïcité, c’est pas la haine et le rejet, c’est la tolérance et le respect » et « en France, voilée ou non-voilée, chaque femme doit avoir la liberté », pouvait-on lire entre autres slogans sur pancartes et banderoles déployées devant le conseil régional.

« Les instituteurs sont atterrés parce que l’essentiel du travail qu’ils faisaient avec les mamans, pour les intégrer au travail sur la citoyenneté, est mis à mal », a déclaré devant la presse la présidente (PS) de la région Marie-Guite Dufay (PS), soulignant que « la maman est extrêmement choquée ».

« Je leur ai dit +regardez, le pays vous protège, la République vous protège, on a des lois qui vous protègent, vous aviez à être là, c’était votre place. Mais aujourd’hui ils n’entendent pas ça, ils n’entendent que la vindicte dont elle a été l’objet », a-t-elle ajouté, évoquant sa rencontre avec la famille de la femme invectivée.

On est là pour « exprimer notre ras-le-bol face à l’islamophobie rampante dans la société française » a expliqué Hasni, la vingtaine, membre du PCF.

Vendredi, Julien Odoul, membre du bureau national du RN et président du groupe RN à l’assemblée régionale, avait demandé qu’une mère d’élève musulmane qui accompagnait une sortie au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté retire son voile. Les élus du RN avaient ensuite quitté la salle, avant de dénoncer une « provocation islamiste ».

Depuis cet épisode, filmé et visionné des centaines de milliers de fois, la polémique n’a cessé d’enfler, malgré la tentative du Premier ministre Edouard Philippe de clore le débat.

Plusieurs voix, du président du Sénat Gérard Larcher, aux membres d’un collectif où figure le comédien Omar Sy, demandent désormais à Emmanuel Macron de s’exprimer sur le sujet.

Edouard Philippe avait déclaré à l’Assemblée qu’il ne souhaitait pas « faire une loi sur les accompagnants scolaires », pointant plutôt « l’enjeu » des « dérives communautaires » et de la « déscolarisation.

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a affirmé dimanche que « le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société ».

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