Clémence présidentielle: les militants du MRC de Douala se préparent à recevoir le vice-président, l’avocate Ndoki Michele

Des militantes du parti du Mouvement de la Renaissance camerounaise de Douala, dans la région du Littoral, du Cameroun, prévoient de recevoir la première vice-présidente nationale de l’aile féminine, l’avocat Michele Ndoki, à la suite de sa libération le samedi 5 octobre 2019.

Le président camerounais Paul Biya a signé un décret déclarant l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre de certains dirigeants du parti d’opposition ainsi que de militants. Plus de 100 d’entre eux ont obtenu la liberté, y compris l’avocat Michele Ndoki.

Depuis qu’elle aura recouvré sa liberté, ce sera la première fois que la militante fera son entrée dans sa ville natale, Douala. Les responsables du parti mobilisent des militants pour qu’ils participent massivement et reçoivent leur dirigeante alors qu’elle retourne à la base. Des messages ont été diffusés sur des groupes WhatsApp appelant les sympathisants à lui souhaiter une bienvenue héroïque.

Après sa libération, l’avocat Ndoki a été repéré devant le tribunal pénal spécial pour défendre le journaliste web Paul Chouta, une initiative applaudie par certains journalistes qui réclamaient la libération de ce dernier.

Le 25 février, elle a été arrêtée alors qu’elle tentait de traverser la frontière nigériane et a été interrogée pendant plus d’une semaine par le Groupe d’opérations spéciales connu sous son acronyme GSO.

Elle a ensuite été poursuivie par le tribunal militaire pour rébellion, hostilité à la patrie, incitation à l’insurrection, offense au président de la République, destruction d’immeubles et de biens publics et immigration clandestine.

L’avocate Michele Ndoki et d’autres membres de son parti ont contesté les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, lorsqu’ils ont déclaré leur président national, Maurice Kamto, au poste de chef. Les militants ont organisé des manifestations de rue pour faire entendre leur voix jusqu’à la répression du gouvernement en janvier.

Elle a fui la scène après avoir été touchée par des balles en caoutchouc, mais a ensuite été arrêtée.