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Masters 1000 de Paris: Nadal et Bercy, l’histoire tourmentée continue

Rafael Nadal poursuit son histoire tourmentée avec Bercy : l’Espagnol, qui s’est blessé aux abdominaux à l’entraînement samedi matin, a déclaré forfait avant sa demi-finale. Il quitte Paris escorté d’interrogations sur sa fin de saison.

Dimanche après-midi, la finale opposera le N.1 mondial Novak Djokovic au jeune Canadien Denis Shapovalov (20 ans, 28e). Avant l’annonce du forfait de Nadal, Djokovic avait écarté le Bulgare Grigor Dimitrov (27e) 7-6 (7/5), 6-4 en un peu plus d’1h30 min.

Une chose est sûre : que le Serbe s’impose ou non, Nadal redeviendra N.1 mondial lundi. A 33 ans, le Majorquin entamera sa 197e semaine au sommet du tennis mondial.

Pour le reste, le cas « Rafa » est entouré d’incertitudes.

C’est dans la matinée, en fin d’entraînement, que les choses ont pris une tournure malheureuse pour Nadal.

« Tout allait bien. Même ma main allait mieux alors que j’étais arrivé avec quelques doutes. Et sur un de mes derniers services, j’ai senti quelque chose aux abdominaux, à droite », a-t-il expliqué.

A une heure et demie d’intervalle, l’Espagnol passe deux échographies, et la seconde montre que ça « a empiré », raconte-t-il, en évoquant « une probable élongation ». Après un dernier essai, toujours douloureux, il se résigne à renoncer. D’abord parce que « cette blessure abdominale ne me permet pas de servir au niveau dont j’ai besoin pour être compétitif ». Aussi parce que « le risque est grand de l’aggraver » en jouant.

– Aucune garantie pour Londres –

« Ce n’était pas impossible, ce n’était pas une douleur insupportable, mais c’était toujours là. Avec mon expérience du passé, c’était la décision logique. Sinon, c’était un pas vers la destruction probable de ce qu’il reste de la saison, et jusqu’à je ne sais quand », développe Nadal.

« A ce stade de ma carrière, et surtout après les trois premiers mois de 2019 que j’ai connus, je ne peux pas me permettre le luxe de faire des mauvais choix », poursuit-il, en référence à ses blessures à une cuisse et un genou.

Pourra-t-il s’aligner au Masters, qui réunit les huit meilleurs joueurs de la saison, à Londres dans une semaine (10-17 novembre) – le seul des cinq trophées les plus prestigieux qui manque encore à son palmarès ? Quid de la Coupe Davis, sur ses terres madrilènes, dans un peu plus de deux semaines (18-24 novembre) ?

Pour l’instant, Nadal « ne sait pas ». Sa blessure étant de nature musculaire, « il faut attendre 48 heures » pour avoir une idée précise de sa gravité, explique-t-il.

« A partir de là, j’en saurai plus sur mon calendrier par rapport à ce que mon corps me permettra ou non. Je ne peux pas spéculer. A cet instant précis, mon unique objectif, c’est de récupérer », souligne le Majorquin.

« J’espère être prêt pour Londres, je vais faire tout ce que je peux, mais je ne peux rien garantir », ajoute-t-il.

– Suspense relancé pour le trône –

Avant Bercy, on n’avait plus vu Nadal, qui s’est marié mi-octobre, en compétition officielle depuis son sacre à l’US Open, son 19e en Grand Chelem, et il avait connu une énième alerte à la main gauche fin septembre lors de la Laver Cup.

Ce forfait – le deuxième majeur pour le tournoi parisien après celui de Roger Federer à la dernière minute lundi – entretient l’histoire tourmentée entre Nadal et Bercy.

Roi incontesté de Roland-Garros, où il a triomphé douze fois, l’Espagnol ne s’y est encore jamais imposé.

Souvent, il a dû y renoncer ou s’en retirer en cours de route, blessé. C’était la première fois depuis six ans qu’il se hissait jusque dans le dernier carré. En sept participations, il n’y a atteint qu’une finale, perdue contre l’Argentin David Nalbandian en 2007.

Surtout, sa défaillance relance le suspense pour la place de N.1 mondial en fin d’année, pour laquelle il bataille avec Djokovic.

Si « Rafa » se réinstallera sur le trône de N.1 lundi, son avance à la « Race », le classement établi sur l’année civile, fondra de moitié, de 1280 à 640 points, en cas de sacre du Serbe dimanche.

Djokovic détient déjà le record de trophées dans la salle parisienne, où il s’est jusque-là imposé quatre fois (2009, 2013, 2014 et 2015) en cinq finales.

Shapovalov, son futur adversaire, disputera lui sa toute première finale en Masters 1000.

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