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Condamnations requises contre trois Femen pour exhibition au passage d’un convoi de Trump à Paris

Le parquet de Paris a requis mercredi la condamnation de trois militantes des Femen pour « exhibition sexuelle » au passage du convoi de Donald Trump sur les Champs-Elysées le 11 novembre 2018, et pour l’une d’elles pour usurpation d’identité.

Ce jour-là, le trio avait déjoué la sécurité des commémorations en faisant irruption sur la célèbre avenue au passage de la limousine du président américain, présent à Paris dans le cadre d’un grand rassemblement de chefs d’États pour la paix à l’occasion du centenaire de l’armistice de la Première guerre mondiale.

Les slogans « Hypocrisy parade » ou « Fake peacemakers » (« faux pacificateurs ») inscrits sur leurs torses nus, elles avaient sauté par-dessus les barrières de sécurité.

Deux avaient été interceptées dans la foulée et la troisième, positionnée un peu plus loin, avait réussi à courir jusqu’au milieu de la chaussée au moment où passait le cortège.

Cette dernière a aussi comparu pour « faux, usage de faux et usurpation d’identité ». Elle avait réussi à se mêler aux photographes accrédités puis avait été sortie du groupe, signalée aux forces de sécurité par les photographes intrigués par la présence de cette inconnue dotée d’un badge au nom d’une consœur.

Elle avait fabriqué une déclaration de perte de passeport au nom de la photographe, qu’elle avait ensuite utilisée pour obtenir une accréditation.

L’incident avait soulevé des interrogations quant à la sécurité du dispositif. Les autorités avaient indiqué que les trois femmes avaient accédé à la zone après avoir été fouillées et ne portaient pas d’armes.

A l’audience, les trois prévenues ont défendu une action « politique » visant à dénoncer « l’hypocrisie de ces grands rendez-vous internationaux » où sont conviés des dirigeants responsables de conflits.

Comme lors de chaque procès de militantes Femen pour « exhibition sexuelle », les débats ont porté sur cette infraction qu’elles contestent. Elles répètent notamment qu’utilisé comme étendard politique, le buste féminin n’a pas de connotation sexuelle.

La procureure a au contraire défendu la « légitimité » des poursuites.

Contre la militante poursuivie pour usurpation et faux, la représentante de l’accusation a demandé 1.500 euros d’amende pour l’exhibition, et deux mois d’emprisonnement avec sursis pour l’usupation de l’identité de la photographe.

La prévenue a dit ses « regrets » d’avoir utilisé le nom de la journaliste et utilisé un « faux », un mode opératoire « pas compatible » avec les valeurs des Femen. A l’audience, la photographe a déploré une perte de « confiance » de la part de ses interlocuteurs à cause de cette affaire.

Contre les deux autres prévenues, la procureure a demandé 70 heures de travail d’intérêt général.

La défense a plaidé la relaxe pour l’exhibition sexuelle, l’une des avocats, Valentine Rebérioux, voyant dans ces poursuites « des tartufferies ». L’avocat de la « Femen » accusée d’usurpation d’identité a demandé la relaxe de ce chef et la clémence s’agissant des « faux et usage de faux ».

Jugement le 29 janvier.

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