Adamaoua : le FSNC à la conquête des électeurs

Le président national du mouvement des jeunes du parti, Abbo Yero, mobilise les jeunes de cette région.

L’Adamaoua jadis considérée comme le bastion de l’UNDP et du RDPC est aujourd’hui au centre de toutes les convoitises. Les partis comme le SDF, UNIVERS et le FSNC comptent peser de leurs poids lors des législatives et municipales prochaines.

C’est le brans-le bas dans les formations politiques représentées dans l’Adamaoua. Ceci depuis la convocation du corps électoral le 10 novembre dernier pour l’élection des députés et des conseillers municipaux. Le FSNC, allié du RDPC à la présidentielle se lance dans la conquête des mairies et des sièges à l’Assemblée Nationale.

« Le but principal de cette conférence de presse est d’appeler la jeunesse à s’acquitter de son droit de vote. Et ceci d’une manière convenable, c’est-à-dire interroger le bilan de ceux qu’ils ont élu en 2013. C’est par rapport au bilan qu’il faut savoir s’il faut renouveler la confiance à la personne ou s’il faut sanctionner la personne. Le second but, c’est d’annoncer l’arrivée imminente du président national du FSNC, Issa Tchiroma Bakary’’, explique Abbo Yero, président national du mouvement des jeunes du FSNC.

De nouveaux adhérents

La présidentielle de 2018 a d’une manière ou d’une autre contribué de redessiner un nouveau visage politique dans l’Adamaoua. Le vote à 71% du président de la république réélu n’a pas toujours profité à l’Adamaoua et au département de la Vina. Du coup, les frustrations nées de la mauvaise redistribution des portefeuilles ministérielles et de certains postes de responsabilité au sein de l’Etat n’ont fait qu’accentuer la vulnérabilité des populations.

« Je voudrais vous annoncer que des centaines des militants d’autres partis politiques ont déserté. Il s’agit de l’ex 1er adjoint au maire UNDP de l’ex commune urbaine de Ngaoundéré, M. Mohaman Sani. Il a démissionné avec 421 militants de l’UNDP en sa compagnie, mais aussi de l’ex grand conseiller UNDP, Abakar Sani. Avec lui aussi plusieurs militants. Ils seront présentés lors de la visite du président de national ici à Ngaoundéré dans les prochains jours’’, ajoute-t-il.

Conquête de l’Adamaoua

Le parti de Issa Tchiroma Bakary qui s’apprête à défier son ami d’hier, le RDPC, s’appuie sur une politique réaliste.

« Nous sommes une formation politique qui se respecte. Chez nous, nous laissons nos actes parler à notre place. Avant de vous inviter à rejoindre nos rangs, nous vous laissons apprécier nos actions sur le terrain. Dans le septentrion, mon parti a distribué plus de 100 forages, des centaines des tables-bancs, des ambulances médicalisées pour l’évacuation sanitaire.

Je vous invite à rejoindre cette cause noble. Il est temps que chaque jeune de la région de l’Adamaoua comprenne qu’il ne sert à rien de faire confiance à celui qui ne vous connait que lors des meetings et des rassemblements massifs. Vous avez fait confiance à certains, demandez-leur leur bilan. Sont-ils à mesure de répondre ? Je ne crois pas », le président national du mouvement des jeunes du FSNC.

Au regard des enjeux que représentent les législatives et les municipales, la compétition s’annonce très rude entre les formations politiques en course aux sièges dans les mairies et l’Assemblée Nationale, car l’Adamaoua manque de presque tout.

Par Jean BESANE MANGAM

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