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Wouri : la bataille des 9 aura lieu le 9

La ville frondeuse avec ses 3 millions d’habitants ne compte que 9 sièges de députés occupés paradoxalement en majorité par le RDPC.

Le carnet politique du département du Wouri, couvert par la ville de Douala surprendrait plus d’un. Sur les 9 sièges que compte le département, cinq sont occupés par le rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir.

D’ailleurs, en dehors des 4 sièges arrachés par-le Social democratic front (3) et le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) (1) lors du dernier scrutin, le Rdpc a raflé tous les autres sièges de la région du Littoral. Des scores, qui n’ont rien à voir avec ceux des élections présidentielles lors desquelles le candidat Paul Biya a toujours eu maille à partir avec ses concurrents dans cette ville étiquetée comme frondeuse, contestataire.

La présidentielle du 7 octobre 2018 en a encore été une preuve. Peut-on penser que les militants du Rdpc de cette ville transpire moins quand il s’agit de leur président national et plus lorsqu’ils sont directement concernés ? La bataille du 9 février 2020 pour les 9 sièges de Douala sera plus atroce qu’avant, aucun des trois protagonistes identifiés ne pouvant prétendre à une majorité absolue. D’ailleurs, le Rdpc s’en est sorti avec 5 députés sur les 9 car, il n’avait pas réussi l’exploit d’atteindre les 50% des voix.

Le jeune parti de Maurice Kamto a grandi. Il y a cinq ans, il entrait en scène avec un seul député élu à Douala, la présidentielle du 7 octobre 2018 lui a donné de l’épaisseur, en l’absence de John Fru Ndi, qui avait laisser son vice-président aller défendre les couleur vert-blanc du Sdf à la présidentielle.

Les cinq-députés du Rdpc voudront bien conserver leur place – au cas où ils sont encore investis par leur parti – ; les trois du Sdf dont le vice-président Joshua Osih Nambangi et le patron du parti, pour le Littoral, Jean Michel Nintcheu voudront passer en tête afin d’avoir le plus grand nombre et le Mrc, comme la « chanson de l’été », qui est sur toutes les lèvres, pourraient défier le pouvoir cette fois, de manière légale à travers les urnes.

Et s’il le Mrc est le Sdf avaient les mêmes électeurs, la tendance pourrait rester la même. Quand on sait qu’ils pourraient davantage être fragilisés par les « petits » partis ou mouvements dont le rêve, parfois, est de trouver quelques places dans un conseil municipal.

Abel Elimbi Lobe et son mouvement, Jean jacques Ekindi, qui n’a pas encore jeté l’éponge, Serge Espoir Matomba , qui a fait parler de lui pendant la présidentielle ou le Manidem d’Anicet Ekanè, qui tarde à sortir du silence. Pour les chroniqueurs politiques, les jeux sont ouverts à Douala, contrairement à Yaoundé.

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