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« Gilet jaune » éborgné à Paris: « marche de soutien » à Valenciennes

Plusieurs centaines de personnes participaient samedi après-midi dans le calme à Valenciennes à une marche en soutien à Manuel C., « gilet jaune » qui a perdu l’usage d’un oeil après avoir été blessé par un projectile probablement tiré par la police à Paris le 16 novembre.

« On est tous unis. On a le droit de manifester. Toutes ces mutilations, c’est pas normal, on est en France, on a le droit de manifester », a déclaré à la presse « Manu », arrivé en voiture, sous les applaudissements, sur le parking d’une zone industrielle d’où est parti le cortège.

« C’est des gens qui soutiennent. J’ai eu tellement de soutien de toute la France, j’étais obligé de venir. (…) Je suis très ému, limite je vais pleurer d’un œil », a-t-il encore dit, parlant des manifestants comme une « famille ».

« Justice », « justice », scandaient aussi les manifestants, qui ont chanté la Marseillaise.

Parmi eux se trouvait également Jérôme Rodrigues, « gilet jaune » blessé gravement à l’œil le 26 janvier, dont la plainte a abouti à l’ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme ».

« On est ici pour soutenir Manu », a-t-il déclaré, demandant de nouveau « un organe indépendant » pour « enquêter sur les policiers », déplorant que les policiers ne portent « aucun RIO, aucun brassard ».

Manuel C., 41 ans, originaire de Valenciennes, est sorti jeudi de l’hôpital lillois où il a été opéré.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on le voit place d’Italie pendant la manifestation des « gilets jaunes » du 16 novembre. Alors que la situation est très tendue aux alentours, il discute à l’écart du chaos avec d’autres manifestants. Soudainement, un projectile vient le heurter violemment à l’œil gauche.

Lundi, le préfet de police de Paris Didier Lallement avait annoncé qu’il allait saisir l’IGPN.

De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour « violence par personne dépositaire de l’autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours » et confié les investigations à l’IGPN.

L’avocat de Manuel C., Arié Alimi, a lui annoncé le dépôt d’une plainte auprès du doyen des juges d’instruction pour réclamer une requalification criminelle des investigations.

Cette plainte doit être également déposée pour « violation de liberté individuelle ». Elle vise nommément le préfet Lallement, l’accusant de complicité pour avoir autorisé l’usage de lanceurs de grenade 56 mm.

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