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Terrifié à l’idée d’être renversé, le régime a recours à une répression brutale et admet le rôle de l’OMPI/MEK

Alors que les responsables du régime s’échinent à faire croire qu’ils contrôlent fermement la situation dans le pays, ils ne peuvent cacher leur peur d’être renversés, une perspective causée par le récent soulèvement de la population. L’un après l’autre, ils descendent dans l’arène où tout en faisant de la surenchère dans la répression, ils trahissent leur angoisse devant l’ampleur sans précédent de l’insurrection.

Le samedi 23 novembre, l’agence de presse officielle IRNA a cité les experts en sécurité du régime : « Outre Téhéran, Ispahan, Tabriz et Ahwaz, la ville de Chiraz a connu le mouvement le plus important de casseurs et de personnes liées à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Grâce aux forces de sécurité et aux forces de l’ordre » et « après l’arrestation des principaux meneurs du mouvement associés à l’OMPI », le calme est revenu dans la ville. IRNA a ajouté : « L’ampleur des dégâts causés aux banques, aux stations-service et aux infrastructures urbaines, le nombre d’endroits où des affrontements se sont produits et les plans visant à paralyser la ville de Chiraz par la fermeture des artères principales qui donnaient accès à l’extérieur de la ville étaient tous très dangereux et ont été plus coûteux que dans les autres villes ».

Le 22 novembre, le commandant adjoint du Corps des gardiens de la révolution, le contre-amiral Ali Fadavi, a implicitement mentionné que les pasdarans avaient participé à la répression du soulèvement depuis le début et a déclaré : « Le premier jour, 28 provinces étaient touchées par cette affaire (…) Par exemple, j’ai parlé aux commandants des pasdarans de certaines villes. Dans certains cas, ces émeutes nous rappelaient l’opération Karbala-4 (pendant la guerre Iran-Irak) (…) On s’est battus pendant 48 heures d’affilée. » L’opération Karbala-4 en 1986 a marqué l’une des plus grandes défaites du régime pendant la guerre antipatriotique.

Le 21 novembre, le commandant des opérations de la milice du Bassidj, le général de brigade Salar Abnoush, a déclaré : « Il y avait un degré incroyable et stupéfiant de coordination et ils n’attendaient qu’une étincelle pour détruire le pays (…) Il y a eu un retard dans la coupure d’Internet, mais cela a quand même contribué à perturber l’organisation sophistiquée de ces groupes (…) C’était un autre genre de sédition (…) En tant que personne présente sur les lieux, je crois que Dieu seul nous a sauvés.« 

Selon les médias officiels du 21 novembre, le mollah Alireza Adyani, chef de la section idéologico-politique des Forces de sécurité de l’Etat, a estimé que ce soulèvement était « plus compliqué que les incidents de 1999, 2009 et 2017 ». Il a déclaré que les manifestations se sont étendues à « 165 villes dans 25 provinces du pays en une seule journée ». Il a ajouté que cela « a bouleversé la sécurité dans 900 points du pays ».

Le mollah Rassoul Falahati, représentant de Khamenei dans la province de Guilan et imam du vendredi dans la ville de Racht, a décrit les manifestants comme « les enfants des Moudjahidines exécutés » et « les enfants de l’OMPI en exil ».

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