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JO-2020: en escalade, Bassa Mawem mise sur sa vitesse pour s’envoler pour Tokyo

« Gagner la vitesse »: le Français Bassa Mawem a choisi de tout miser sur sa spécialité, la vitesse, pour décrocher son sésame et prendre part à l’escalade aux Jeux de Tokyo en 2020, où la discipline fera son entrée au programme olympique dans un format particulier.Douze billets olympiques (six messieurs et six dames) sont en jeu de jeudi à dimanche à Tournefeuille, dans la banlieue de Toulouse, pour les 44 grimpeurs participants, évoluant sur les 3 épreuves de l’escalade: le bloc, la difficulté et la vitesse.Mais aux JO, les trois épreuves n’en feront qu’une, le combiné. Quitte à contraindre les grimpeurs, spécialisés entre +difficulteurs+, +bloqueurs+ et +vitesseux+, à réviser leur plan de travail. »C’est toute la difficulté de la préparation des JO. Normalement, on s’entraîne dans sa discipline de prédilection. Là, il faut faire des choix, progresser ailleurs sans perdre trop là où on est le meilleur », convient le directeur technique national, Pierre-Henri Paillasson.Vice-champion du monde 2018 de vitesse, Bassa Mawem (35 ans) dispose d’un record personnel à 5 sec 52, à 4/100e du record du monde, et a fait ses comptes à la même allure.En combiné, ce sont les polyvalents, comme la star tchèque Adam Ondra, le Slovène Jernej Kruder, l’Américain Nathaniel Coleman ou encore son compatriote Manu Cornu qui, sauf grossière erreur, risquent d’être plus à l’aise, notamment en blocs et difficultés.Selon le double vainqueur des coupes du monde de vitesse 2018 et 2019, sa « seule chance » passe par une victoire en sprint. D’autant qu’il n’y aura, précise-t-il « que deux +vitesseux+ » présents à Tournefeuille.- Rejoindre son frère -« Si je fais +un+ en vitesse et 19e ailleurs, ça passe. Si je fais deuxième, je devrai compter sur les autres résultats », pronostique le Néo-Calédonien. Le résultat final est obtenu en multipliant les trois classements de chacun, d’où l’importance de remporter la vitesse.Il est bien décidé à rejoindre son frère, Mickaël (29 ans), qui a déjà son billet pour les Jeux, après sa 7e place du combiné des Mondiaux-2019 en août au Japon. « Ce serait vraiment super pour la famille qu’on y soit tous les deux », souligne Bassa.Le sprinteur a inscrit à son programme les deux compétitions supplémentaires de blocs et difficultés nécessaires pour se qualifier pour ce TQO. Sinon, il s’est concentré sur la vitesse, les deux autres disciplines passant en fin de séance. »Si je m’étais entraîné sur les blocs et les difficultés, je n’aurais pas progressé suffisamment pour rattraper les meilleurs », estime-t-il, comptant sur ses acquis de d’escalade: onze années de blocs et de difficultés avant de passer à la vitesse, à 26 ans, presque sans palmarès.Pour Bassa, il y a aussi une « différence de morphologie » entre les +vitesseux+ et les autres. Comme entre son frère (65 kg) et lui (78 kg). »Le sprint nécessite une puissance musculaire dans les bras et les jambes. Pour les autres épreuves la puissance se partage dans les bras et la ceinture abdominale », explique le sprinteur qui s’est mis au régime, non pas pour maigrir, mais pour devenir « plus sec ». »J’aime bien manger, donc vous voyez l’effort ! » dit-il.Cinq Français – Bassa Mawem mais aussi Manu Cornu, Fanny Gibert, Julia Chanourdie et Anouck Jaubert – participent au TQO de Tournefeuille. Après, il ne restera plus qu’un seul ticket à prendre, un par championnats continentaux. Pour l’Europe, ce sera en mars 2020.

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