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Affaire Folau: la Fédération australienne dit n’avoir « pas reculé » sur l’homophobie

La Fédération australienne de rugby a soutenu jeudi qu’elle n’avait « pas reculé » dans la lutte contre les discriminations en réglant à l’amiable son litige avec l’ex-star Israel Folau, qui contestait en justice le fait d’avoir été limogé pour de nouveaux propos homophobes en avril.Fervent chrétien évangélique, l’arrière des Wallabies avait suscité la consternation avec un nouveau message outrancier sur son compte Instagram: « Ivrognes, homosexuels, adultères, menteurs, fornicateurs, voleurs, athées, idolâtres, l’Enfer vous attend. Repentez-vous! Seul Jésus peut vous sauver ». Rugby Australia avait alors décidé de résilier son contrat mais Folau avait contre-attaqué avec une plainte pour « licenciement abusif » et se préparait à réclamer 14 millions de dollars australiens (8,6 millions d’euros) de dédommagements en affirmant que sa liberté religieuse avait été bafouée.Les deux parties ont annoncé mercredi dans un communiqué le réglement à l’amiable de ce contentieux, dont les termes financiers n’ont pas été dévoilés. Dans un communiqué, la fédération et Folau ont présenté leurs excuses pour le tort qu’ils ont pu se causer. « Les excuses de Rugby Australia nous donnent raison et nous allons pouvoir poursuivre nos vies pour nous concentrer sur notre foi et notre famille », s’est félicité le joueur sur YouTube.Jeudi, la cheffe de Rugby Australia Raelene Castle a soutenu que son organisation n’avait « pas reculé ». « Nous devions prendre une décision dans l’intérêt du rugby dans ce pays », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Sydney. »Nous avons pris la décision de ne pas laisser passer le message inapproprié d’Israel », a-t-elle poursuivi. « Les choses demeurent les mêmes, nous nous en tenons à nos valeurs, au fait que l’inclusion est absolument au coeur du rugby ».- « Nos valeurs ne convergent pas » -Elle a expliqué qu’aller devant la justice n’aurait pas été dans l’intérêt du rugby australien, qui traverse déjà une passe compliquée avec une popularité en baisse et une piètre performance lors de la Coupe du monde au Japon, cet automne. »Nous avons pris une décision qui nous donne une certitude quant à son coût et nous place dans la meilleure position financière pour aborder de façon positive la nouvelle année », a ajouté Mme Castle.Une décision défavorable de la justice aurait pu être catastrophique sur le plan financier pour la fédération, qui défendait de son côté que le licenciement pour faute grave se justifiait aux termes du contrat du joueur.Le Daily Telegraph de Sydney rapporte que le règlement à l’amiable s’est chiffré à huit millions de dollars australiens, un montant qualifié de « complètement faux » par Mme Castle.Elle a réaffirmé que Folau ne jouerait plus en Super Rugby et que sa carrière au sein des Wallabies était terminée. »Au final, c’est une séparation. Son contrat est fini depuis avril », a-t-elle répondu aux journalistes qui lui demandaient si la transaction laissait la porte ouverte à un retour de Folau dans un club australien. »Il ne faut jamais dire jamais, car ce serait fou de le dire », a-t-elle cependant précisé en réponse aux questions insistantes de l’assistance. « Il est clair que nos valeurs ne convergent pas ».

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