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Lycéens à genoux à Mantes-la-Jolie: manifestation un an après contre l' »humiliation »

Une « humiliation » pour laquelle elles réclament « justice »: plus d’un millier de personnes ont marché dimanche dans Paris derrière des mères de lycéens interpellés en décembre 2018 à Mantes-la-Jolie (Yvelines), a constaté une journaliste de l’AFP.Le cortège est parti en début d’après-midi du quartier de Barbès, derrière une banderole sur laquelle était écrit « Pour l’amour de nos enfants, marche des mamans pour la justice et la dignité », et a rejoint la place de la République deux heures plus tard. »Je suis révoltée contre les violences policières [sur] nos enfants. L’humiliation qu’ils ont subie l’année dernière on ne l’a pas acceptée, la violence policière est toujours là, ça s’est pas calmé », a déclaré à l’AFP Fadila Koulel, mère d’un des 151 jeunes interpellés. »On veut que le préjudice commis sur nos enfants soit reconnu, que les violences commises ce jour-là, le fait d’avoir été mis à genoux mains sur la tête pendant des heures, soient reconnues », a résumé Myriam, une autre mère mobilisée. « Je suis pas sûre que si ça avait eu lieu ailleurs, ça se serait passé de la même façon », a-t-elle ajouté.Le 6 décembre 2018, après trois jours de heurts et de dégradations en marge du mouvement de protestation lycéen, 151 jeunes, âgés de 12 à 21 ans, avaient été mis à genoux, tête baissée, mains sur la tête, tenus en respect par des policiers avant d’être dispatchés dans des commissariats.La scène, filmée par un policier qui commentait en disant « voilà une classe qui se tient sage », avait filtré sur les réseaux sociaux et provoqué un tollé. »Ils nous ont pris pour des esclaves », « c’est un souvenir de colère pour moi », a déclaré dans la manifestation un jeune de 17 ans interpellé ce jour-là, sous le couvert de l’anonymat. Il a été remis en liberté après une journée de garde à vue avec un rappel à la loi, comme la plupart des interpellés. Dans le cortège, des manifestants venus en famille, des enseignants, des étudiants et des « gilets jaunes ».Plusieurs familles et le syndicat lycéen UNL ont porté plainte pour violences policières, mais l’enquête préliminaire confiée à la police des polices a débouché sur un non-lieu. L’UNL et le collectif ont décidé de redéposer plainte avec constitution de parties civiles, pour obtenir l’ouverture d’une instruction. Selon le syndicat policier Unsa Police interrogé par l’AFP cette semaine, l’intervention était « nécessaire »: « en face de 150 jeunes », les forces de l’ordre ont « figé la situation », pas pour « faire un exemple » mais pour pouvoir ultérieurement « déterminer le degré d’implication de chacun ».

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