in

Le G5 Sahel réuni en sommet extraordinaire au Niger après le massacre d’Inates

Les chefs d’État des pays du G5 Sahel se retrouvent dimanche pour un sommet extraordinaire à Niamey, afin de se concerter après le massacre d’Inates. Le Niger est endeuillé par la mort de 71 soldats tués mardi dans l’attaque d’un camp militaire revendiquée par l’organisation État islamique.

« Hier, notre voisin le Niger enterrait 71 de ses soldats tombés sous les balles de ceux qui veulent installer le chaos. Notre solidarité ne fera pas défaut au Niger, demain avec mes frères du G5 Sahel, nous irons à Niamey et nous allons nous concerter », a déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta en ouverture, samedi 14 décembre, d’un forum de dialogue politique à Bamako.

« Une réunion des chefs d’État du G5 Sahel se tiendra dimanche à Niamey pour discuter des problèmes de sécurité dans l’espace » du G5 (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), a confirmé samedi à l’AFP la présidence nigérienne.

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, participera également à la réunion, a dit à l’AFP un porte-parole de la présidence tchadienne.

Le Burkina Faso, qui assure la présidence tournante du G5 Sahel, n’a pas encore communiqué au sujet de cette réunion.

« Geste très symbolique pour ce sommet improvisé : les chefs d’État vont se recueillir sur la tombe des 71 soldats tombés au champ d’honneur », précise l’envoyé spécial de France 24 Cyril Payen. « Niamey est ville morte. Au-delà même de l’émotion, il y a un appareil sécuritaire très important, les rues sont désertées pour l’arrivée des chefs d’État », poursuit-il.

Assauts répétés dans tout le Sahel

De vendredi à dimanche, le Niger observe un deuil national de trois jours pour rendre hommage à ses soldats tués mardi dans l’attaque du camp militaire d’Inates, dans l’ouest du pays.

Cette attaque, la pire de l’histoire de ce pays sahélien pauvre, a été revendiquée par l’organisation État islamique.

Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso – est désormais visé par les assauts de plus en plus réguliers, ciblés et meurtriers de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales, de la constitution d’une force militaire internationale du G5 Sahel, et de la présence de 4 500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane ainsi que de militaires américains.

Le président français Emmanuel Macron souhaite « reclarifier le cadre et les conditions politiques » de l’intervention militaire française dans la région. Il souhaite davantage de « clarté » de la part de ses homologues sahéliens au sujet de la présence française, qui suscite une contestation grandissante parmi les populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Pour l’ONU, c’est aux « armées nationales de lutter contre le terrorisme » au Sahel

    La défense du système social français, l’autre sujet de mobilisation du 17 décembre