NEW DELHI —
Vendredi, plus de 1000 membres de la communauté LGBTQ de l'Inde, des groupes de défense des droits et leurs partisans ont défilé dans les rues de la capitale pour protester contre une loi sur la citoyenneté qui exclut les musulmans.
Se décrivant comme des «citoyens contre les fanatiques», ils portaient des pancartes et criaient des slogans accusant le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de poursuivre des politiques visant à forcer les gens à prouver leur citoyenneté et à mettre en danger les personnes des communautés marginalisées.
Les principaux partis d'opposition de l'Inde, dirigés par le parti du Congrès, affirment que le gouvernement Modi tente de consolider sa base hindoue, qui représente plus de 80% des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde. Les musulmans représentent près de 14% de la population.
La nouvelle loi sur la citoyenneté et le projet de registre national des citoyens ont fait sortir des milliers de manifestants dans les rues de nombreuses villes et villages depuis que le Parlement a approuvé la mesure le 11 décembre, faisant au moins 23 morts dans des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants.
La loi permet aux hindous, aux chrétiens et aux autres minorités religieuses qui se trouvent en Inde illégalement de devenir citoyens s'ils peuvent montrer qu'ils ont été persécutés en raison de leur religion au Bangladesh, au Pakistan et en Afghanistan à majorité musulmane. Cela ne s'applique pas aux musulmans.
Des milliers d'hindous, eux aussi, se sont joints aux manifestations pour assurer aux musulmans minoritaires qu'ils ne sont pas isolés. Le parti nationaliste hindou au pouvoir minimise les manifestations, disant qu'elles sont orchestrées par des opposants.
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