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le gouvernement s’affiche au travail, un mois de grèves

Le mouvement de grève contre la réforme des retraites a abordé vendredi son deuxième mois, tandis que le gouvernement s’affiche au travail face aux accusations de « cacophonie » et d' »enlisement » venant de la CGT et de l’opposition.Vendredi, alors que la situation restait toujours très perturbée à la SNCF et à la RATP, plusieurs ministres ont été convoqués par Edouard Philippe pour « faire le point sur la situation dans les transports publics » et un « état des lieux sur l’avancée des négociations », a assuré Matignon vendredi. Les ministres de la Transition écologique Elisabeth Borne, de la Santé Agnès Buzyn, du Travail Muriel Pénicaud et les secrétaires d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari et aux retraites Laurent Pietraszewski étaient présents à cette réunion qui n’avait pas été annoncée officiellement. Edouard Philippe y « a rappelé son souhait d’aboutir aussi vite que possible à un compromis avec les partenaires sociaux », à l’issue d’un « nouveau cycle de discussions », a déclaré son entourage, précisant qu’il « introduirait » la reprise des discussions avec les partenaires sociaux prévue au ministère du Travail mardi.En principe, un projet de loi transformant le système actuel de 42 régimes en un seul régime de retraites universel par points doit être présenté le 22 janvier en conseil des ministres. FO, qui demande le retrait du projet au sein d’une intersyndicale CGT-FO-Solidaire-FSU depuis le 5 décembre, a répété vendredi dans un communiqué « sa détermination » et a appelé l’ensemble des salariés à maintenir et amplifier la mobilisation dès la rentrée, « nul n’étant épargné ».Dès lundi, de nouveaux appels à la grève ont été déposés notamment pas les avocats mais aussi par le 2e syndicat de pilote d’Air-France, des fédérations d’infirmiers ou de kinésithérapeutes. Mardi, la CGT a promis un durcissement des blocages de raffineries, terminaux pétroliers et dépôts.Le même jour, les partenaires sociaux sont attendus au ministère du Travail, sous l’égide de Muriel Pénicaud, absente jusqu’à maintenant des discussions sur la réforme des retraites. Un signal que le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, n’a pas manqué de relever vendredi, en distribuant des tracts devant les grands magasins du Bd Haussmann à Paris. « Je découvre que Mme Pénicaud qui n’a participé à aucune réunion depuis le début, d’un seul coup c’est elle qui prend la main », s’est-il étonné, jugeant qu’il y avait « un peu de cacophonie au gouvernement ».L’opposition, de gauche comme de droite, a de son côté accusé le gouvernement d’être « responsable de l’enlisement » et de la « pagaille ».- « Grain à moudre » -La multilatérale de mardi doit aborder la pénibilité et l’emploi des seniors. « Il y a beaucoup de grain à moudre, beaucoup de choses sur la table aujourd’hui », a assuré vendredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Après la période des fêtes où la circulation des trains et les transports franciliens ont continué d’être largement perturbés, les syndicats contestataires espèrent un regain de mobilisation à la faveur notamment de la nouvelle journée interprofessionnelle prévue jeudi. En attendant, les opposants à la réforme continuent de mener des actions ponctuelles. Jusqu’à 150 d’entre eux, selon les syndicats, ont bloqué entre 23H30 jeudi et 10H00 vendredi deux ronds-points d’accès à la zone portuaire de Bassens, à Bordeaux, occasionnant de gros embouteillages en raison de dizaines de camions bloqués. La direction du port a assuré que ce blocage n’avait « aucune répercussion » sur l’activité du port. Côté transports, deux TGV sur trois roulaient en moyenne vendredi, ainsi qu’un TER sur deux, un Intercités sur trois et trois Transilien (RER SNCF, trains de banlieue) sur dix. La compagnie ferroviaire a annoncé des « améliorations successives » pour ce week-end de retour des vacances.A Paris, le trafic des métros restait très perturbé avec encore 13 lignes fonctionnant partiellement et/ou à certaines heures seulement, ainsi qu’un RER A et B sur 2. Les concertations permettront-elles de trouver le « compromis rapide » exigé par Emmanuel Macron dans ses voeux aux Français? Le gouvernement voudrait surtout voir sortir du mouvement les syndicats réformistes CFDT, CFTC et Unsa, furieux qu’une mesure d’âge, justifiée par le gouvernement au nom de l’équilibre financier du système, ait été ajoutée au projet.

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