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avec Hidalgo, 10 candidats pour un jeu d’alliances incertain

L’annonce de candidature d’Anne Hidalgo achève de lancer la bataille de Paris, rendue d’autant plus incertaine en raison d’alliances possibles au « troisième tour » que certains candidats discutent en catimini entre deux déplacements de terrain.

« Cette campagne va se faire beaucoup sur les propositions », assure Jean-Louis Missika, président de « Paris en Commun », plateforme de soutiens à Anne Hidalgo, composée des socialistes, communistes, élus Générations, anciens écologistes et personnalités de la société civile.

Qui peut gagner ? Dans un dernier sondage publié par Ifop courant décembre, Anne Hidalgo devance, avec 22,5% des intentions de vote, le candidat LREM Benjamin Griveaux (17%), la LR Rachida Dati (17%), le dissident LREM Cédric Villani (14%) et l’écologiste David Belliard (12,5%).

Entrée en dernier dans la campagne samedi, l’ancienne inspectrice du Travail entend conserver son avantage avec un menu chargé: logement le mercredi, santé le jeudi, et des déplacements tous les jours avant la présentation officielle du programme le 6 février, avec un meeting.

« Est-ce qu’on en a encore sous la pédale ? La réponse est oui ! », s’enthousiasme son directeur de campagne et tête de liste dans le XIIe arrondissement, Emmanuel Grégoire, auprès de la presse, qui assure que les trois prochaines semaines seront rythmées par des « annonces fortes ». Mais « pour l’effet +blast+, il faut attendre un peu », assure à l’AFP un proche de la maire PS sortante.

En face, c’est le règne de « la confusion et la multiplicité des candidatures », tacle M. Missika, effaré qu' »aujourd’hui, on ne sache pas qui est le principal adversaire d’Anne Hidalgo ».

– « Panier percé » –

Depuis huit mois, et les premières tractations, dix candidats (en comptant la maire actuelle) sont sur la ligne de départ.

« La réalité est simple: si nous continuons chacun dans notre couloir, aucune de nos propositions ne sera mise en œuvre puisque la réélection de la maire sortante sera acquise », a écrit mardi Pierre-Yves Bournazel (Agir, centre droit) au candidat officiel LREM Benjamin Griveaux, et le dissident Cédric Villani qui refuse toujours de rencontrer son rival.

La main tendue, en décembre, de David Belliard (EELV) à Cédric Villani pour la création d’une « coalition pour le climat » n’a pas trouvé davantage d’écho, et suscite toujours incompréhension chez les militants écologistes et partenaires de gauche.

Restent les élus MoDem, qui après avoir décliné la proposition de rejoindre le camp d’Anne Hidalgo, doivent encore choisir entre Cédric Villani et Benjamin Griveaux d’ici fin janvier.

Cette élection « n’est pas comme d’habitude et comporte beaucoup plus d’inconnues », juge auprès de l’AFP l’élue de Génération.s dans le XIXe arrondissement, Léa Filoche, qui s’interroge sur les conséquences dans la campagne d' »alliances entre adversaires ou d’adversaires (avec des alliés) ».

Convaincus qu’aucune de ces personnalités n’obtiendra de majorité absolue au troisième tour le 28 mars, lors du vote des conseillers de Paris pour le maire de Paris, certains veulent croire en leur chance dans un quatrième tour et s’avancent en rassembleur, à l’instar de l’ex-communicant de François Hollande, Gaspard Gantzer (candidat de « Parisiennes, Parisiens »), et de Pierre-Yves Bournazel.

Des ambitions également prêtées à Emmanuel Grégoire qui a, lui, catégoriquement nié faire partie des prétendants et dénonçant des « rumeurs mal intentionnées » auprès de l’AFP.

« C’est surréaliste ! », s’énerve un proche de Macron, dénonçant une manœuvre « totalement antidémocratique ». « On ne peut pas élire un maire qui ne s’est pas présenté devant les électeurs. »

« C’est totalement absurde ! », abonde Jean-Louis Missika, rappelant que « le mode de scrutin à la proportionnelle avec une prime majoritaire » rend impossible le cas où « le Conseil de Paris est ingouvernable » et où il faut un nouveau round de votes, pour obtenir « un maire de Paris qui sort d’une pochette surprise et pas des urnes ».

Les rumeurs ont le vent en poupe, et ce dans tous les camps. « Les paniers sont percés chez les autres », ironisait lundi M. Grégoire devant une presse, médusée. Selon lui, « chez Benjamin Griveaux, on nous donne beaucoup d’informations sur Cédric Villani; et chez Cédric Villani, on nous donne beaucoup d’informations sur Benjamin Griveaux ».

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