in

le parti Ennahdha pas opposé au futur Premier ministre

La formation d’inspiration islamiste Ennahdha, principale force du Parlement en Tunisie, a indiqué mardi ne pas être opposée au choix d’Elyes Fakhfakh comme futur Premier ministre, sans s’engager à donner sa confiance au gouvernement qu’il doit former d’ici un mois.

Le président Kais Saied a désigné lundi soir cet ancien ministre des Finances et ancien cadre d’une filiale de Total, âgé de 47 ans, pour former « dans les plus brefs délais » un gouvernement, après l’échec d’un premier vote de confiance.

M. Fakhfakh a déclaré peu après sa désignation que son cabinet se concentrerait sur « les défis prioritaires notamment économiques et sociaux ».

Son gouvernement devra être approuvé par au moins 109 députés sur 217, un défi vu le morcellement de l’Assemblée élue le 6 octobre, dans laquelle la formation de M. Fakhfakh n’a aucun représentant.

Plusieurs partis ont toutefois indiqué être prêts à le soutenir et la formation d’inspiration islamiste Ennahdha, principale force avec 54 sièges, a indiqué « ne pas mettre son veto ».

« Nous ne mettons pas notre veto. Nous attendons de voir son programme et la nature politique de son gouvernement pour trancher sur le vote de confiance », a déclaré à l’AFP le porte parole d’Ennahdha, Imed Khemiri.

Les socio-démocrates d’Attayar (22 sièges) et les libéraux de Tahya Tounes (14 sièges) lui avaient déjà exprimé leur soutien.

M. Fakhfakh a déclaré lundi soir vouloir composer « une équipe réduite, harmonieuse et sérieuse, (…) fidèle aux valeurs nationales et aux objectifs de la révolution (…), loin des quotas partisans », selon un texte diffusé par la présidence.

Dans cette déclaration, il a appelé à un « changement radical des politiques générales » et à « un Etat équitable, honnête et fort ».

Un premier gouvernement, constitué sous la houlette d’Ennahdha et rejeté par les députés le 10 janvier, était composé de 28 ministres et 14 secrétaires d’Etat, un nombre jugé « énorme » par des politiciens et par l’opinion publique.

M. Fakhfakh est membre du parti Ettakatol, petite formation social-démocrate qui s’était alliée à Ennahdha, vainqueur des premières élections démocratiques en octobre 2011, au sein du cabinet de « la troïka » (2011-2014), formé avec le Congrès pour la République, parti du président de l’époque Moncef Marzouki.

Ettakatol n’a remporté aucun siège aux législatives d’octobre.

M. Fakhfakh s’était présenté à la présidentielle de 2019 mais n’avait convaincu que 0,34% des électeurs au premier tour.

En cas d’échec d’un second vote de confiance, le pays se dirigerait vers de nouvelles législatives, repoussant encore les réformes économiques attendues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Les procureurs réclament des peines de prison pour les accusés coupables de vol de pièces d'or

    Un nouveau virus mortel en Chine a atteint les États-Unis, selon le CDC