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Un nouveau groupe de réflexion fédéral sur le climat cherche une voie vers zéro émission

OTTAWA –
Un nouveau groupe de réflexion sur les changements climatiques financé par le gouvernement fédéral affirme que les Canadiens devraient s'attendre à faire face aux dures réalités d'un changement climatique, même dans le cadre des efforts mondiaux les plus agressifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L'Institut canadien pour les choix climatiques, d'une valeur de 20 millions de dollars, sera officiellement lancé mardi avec un rapport inaugural avertissant que le Canada ne pourra pas éviter les changements économiques mondiaux que l'adaptation au changement climatique entraînera.

Il indique également que le changement est en marche, que le monde passe rapidement à des sources d'énergie faibles et zéro émission, ou continue tel quel et doit ensuite faire face aux perturbations sociales, économiques et environnementales qui en découlent.

"Je pense qu'il ne fait aucun doute que le jeu change", a déclaré la PDG Kathy Bardswick. «Les réalités de la position du Canada dans le monde et la façon dont nous allons assurer notre prospérité à l'avenir changent. La façon dont nous offrons de la valeur en tant que pays évolue.»

L'institut sera indépendant du gouvernement, mais respecte l'engagement du budget fédéral de 2018 d'engager des experts externes pour évaluer les politiques climatiques du gouvernement et fournir des conseils sur de nouvelles options.

L'institut a principalement une existence virtuelle, avec du personnel et des experts répartis à travers le pays qui se concertent principalement par le biais de diverses plateformes en ligne. Le conseil s'est réuni en personne à deux reprises jusqu'à présent, et il y a eu un sommet d'ouverture en novembre où les membres se sont réunis en groupes régionaux.

L'institut produira au moins trois rapports majeurs par an dans les trois principaux domaines de l'action climatique: l'adaptation à une réalité à plus faible émission de carbone, l'atténuation des effets d'un changement climatique et le développement et la production des technologies propres nécessaires pour ces deux choses.

Plus de quatre douzaines d'experts sont à bord pour apporter leur contribution, y compris l'ancien dirigeant du secteur pétrolier Dave Collyer, l'économiste Don Drummond et la directrice de la résilience climatique de l'Institut des ressources mondiales Christina Chan, ainsi que des scientifiques climatologues et des experts économiques canadiens.

Bardswick a déclaré que tout le monde à l'institut est conscient des angoisses et des divisions que les politiques climatiques peuvent créer. Elle a dit que l'espoir est que si l'institut peut aider à élaborer une feuille de route claire pour le rôle du Canada, il pourrait aider à calmer tout le monde.

Le rapport indique que le Canada doit se préparer aux impacts que le changement climatique aura sur les systèmes météorologiques même si les émissions mondiales diminuent rapidement, car ces changements sont déjà en cours.

Il indique également que si le monde va respecter les réductions d'émissions suggérées dans l'engagement pris par le Canada lors de la réunion de Paris en 2015, il "déclenchera une transformation économique à une échelle jamais vue depuis les première et deuxième révolutions industrielles".

Si la première révolution industrielle a entraîné les usines de machines, la production de vapeur et d'eau et la production de fer, et la seconde le pétrole et l'utilisation commune de l'électricité, la révolution climatique va principalement électrifier presque tout ce que le monde utilise.

Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Le rapport souligne que même dans le cadre de certaines des tentatives de décarbonisation les plus agressives, les combustibles fossiles devraient jouer un rôle pendant de nombreuses décennies.

Mais Bardswick a déclaré que les signes des investisseurs, même au cours des dernières semaines, suggèrent que les changements pourraient commencer à arriver assez rapidement.

BlackRock, le plus grand gestionnaire de fonds au monde, a déclaré le 14 janvier qu'il prévoyait de faire du risque climatique un élément clé de ses stratégies d'investissement, notamment la cession des investissements dans la production de charbon thermique.

Trois jours plus tard, le géant de la technologie Microsoft a annoncé son intention de basculer tous ses bâtiments et centres de données vers des énergies renouvelables d'ici 2025. Il souhaite également éliminer davantage d'émissions atmosphériques qu'il n'en investit d'ici 2030.

Le rapport indique que le Canada peut soit s'engager dans les premiers stades, soit risquer des pertes d'emplois massives et des difficultés économiques lorsque d'autres pays consacrent de l'argent et du temps aux technologies et aux systèmes de fabrication de l'avenir.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 21 janvier 2020.

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