Un groupe du Nouveau-Brunswick préoccupé par le nombre de saumons dans la rivière Miramichi

FREDERICTON –
Un groupe de conservation demande des mesures immédiates pour remédier à ce qu'il appelle «un déclin dramatique» du saumon atlantique dans la rivière Miramichi au Nouveau-Brunswick.

Mark Hambrook, président de la Miramichi Salmon Association, affirme que de nouveaux chiffres du ministère des Pêches et des Océans montrent que les retours de saumons adultes dans la rivière ont atteint un creux historique.

Il a dit que les chiffres confirment les observations des membres de l'association au cours de la dernière année.

"Nous nous attendions à de mauvaises nouvelles sur la base de nos observations et c'est malheureusement ce que nous avons reçu", a déclaré Hambrook dans un communiqué.

"La tendance est que les chiffres continuent de monter en flèche et des mesures doivent être prises pour inverser cette tendance."

Hambrook a déclaré que les principales raisons de ce déclin sont les prédateurs, tels que les phoques gris et le bar rayé, ainsi que le réchauffement de la rivière et la pêche illégale.

"Il est temps que tout le monde travaille ensemble pour que ces problèmes soient résolus", a-t-il déclaré.

Hambrook s'est dit particulièrement impressionné par les propositions avancées par les partenaires des Premières nations pour améliorer l'habitat et l'éradication de l'achigan à petite bouche envahissant.

En octobre, une coalition de groupes de conservation a exhorté le gouvernement fédéral à accepter un plan visant à éliminer le bar du lac Miramichi afin de protéger le saumon dans la rivière.

Le North Shore Micmac District Council, qui représente les nations Mi'kmaq de la région de Miramichi, mène la campagne pour éradiquer les poissons envahissants à l'aide d'une toxine appelée roténone.

Plusieurs autres groupes se sont prononcés en faveur de la demande du conseil auprès du ministère fédéral des Pêches et des Océans, y compris la Fédération du saumon de l'Atlantique.

Un rapport préparé pour le MPO en 2008 recommandait l'éradication complète de l'achigan à petite bouche du lac.

Hambrook a déclaré que son groupe ne veut pas que la Miramichi devienne comme le fleuve Saint-Jean, où il n'y a ni pêche récréative ni pêche alimentaire et rituelle des Premières nations.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 22 janvier 2020.