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Au Burkina en proie aux violences, l’insécurité alimentaire s’aggrave rapidement

Au Burkina Faso, qui abrite plus d’un demi-million de personnes ayant fui les violences jihadistes et intercommunautaires, l’insécurité alimentaire s’aggrave rapidement, alerte mardi l’ONG américaine Refugees international.

Intitulé « Burkina Faso et la nouvelle ligne de front au Sahel: répondre à la crise de déplacement la plus fulgurante au monde », un rapport de l’ONG constate que « les personnes ont été privées de leurs moyens de subsistance, les enfants ne sont pas scolarisés et l’insécurité alimentaire s’aggrave rapidement ».

Refugees international estime à 2,2 millions le nombre de personnes dans le besoin sur une population de 20 millions d’habitants.

Alors qu’un ensemble hétéroclite de groupes armés fait des ravages dans la région, le Burkina Faso connaît actuellement la crise des déplacements de population la plus rapide du monde. Au cours de 2019, les combats ont contraint plus de 600.000 personnes à fuir leur foyer et ce chiffre pourrait atteindre 900.000 personnes d’ici avril, en raison de la violence qui « se propage à une vitesse alarmante ».

« Le gouvernement du Burkina Faso doit mener un effort ministériel coordonné pour faire face à la crise et mettre fin aux restrictions qui entravent les opérations des organisations humanitaires », estime Refugees international.

L’ONG recommande également aux donateurs de « renforcer les fonds humanitaires pour répondre aux besoins croissants » et aux Nations unies d’ « accroître leur empreinte humanitaire dans le pays, établir des relations avec les groupes locaux et leur donner les moyens de répondre aux besoins de leurs communautés ».

« Il faut avoir l’engagement des bailleurs internationaux mais également un engagement plus efficace du gouvernement burkinabè, des agences de l’ONU et des ONG qui respectent les principes humanitaires », a insisté auprès de l’AFP l’auteure du rapport, Alexandra Lamarche.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à de croissantes attaques jihadistes, qui ont fait plus de 750 morts depuis 2015.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences. Selon l’ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019.

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