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les militants de Greenpeace sous contrôle judiciaire

Trente-quatre militants de Greenpeace, interpellés vendredi matin sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) après s’y être en partie introduits, ont été placés samedi sous contrôle judiciaire et devaient être tous remis en liberté dans la journée, a-t-on appris auprès du parquet.

Ces derniers sont convoqués pour une comparution devant le tribunal correctionnel de Valence le 16 avril prochain, a précisé à l’AFP le procureur de la République de la ville, Alex Perrin.

Vingt-six d’entre-eux, qui sont entrés dans l’enceinte de la centrale, sont poursuivis « pour intrusion illicite sur un site nucléaire civil avec deux circonstances aggravantes (l’action en réunion et les dégradations) ». Ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Les huit autres, restés à l’extérieur du périmètre interdit, sont quant à eux poursuivis « pour complicité d’intrusion », selon la même source.

Dans le cadre du contrôle judiciaire, les militants ont notamment l’interdiction de paraître à proximité des sites nucléaires.

Ces derniers avaient vendredi matin organisé une action symbolique pour réclamer la fermeture de la centrale qu’ils jugent vétuste.

Peu avant 07H00, 26 des 34 militants impliqués avaient investi différents points « non stratégiques » du site nucléaire.

« Quarante ans, c’est la durée maximale pour laquelle les centrales nucléaires ont été conçues. Aujourd’hui, Tricastin entre dans une phase de vieillissement qui est inconnue des ingénieurs qui l’ont conçue, donc ça veut dire qu’on a de plus en plus de risques », avait alors déclaré Céline Génot, chargée de communication de Greenpeace France, jointe par l’AFP.

Grimés pour la plupart en ouvriers d’une société fictive de démontage industriel, ils avaient mimé à l’entrée réservée aux visiteurs le démantèlement de la centrale à l’aide de petits engins de chantiers, de fûts siglés du symbole nucléaire, de marteaux géants et de brouettes, comme le montrent des photos diffusées sur le compte Twitter de Greenpeace France.

En outre, plusieurs panneaux accrochés sur les grilles d’une entrée du site indiquaient « permis de démanteler », alors que des banderoles qualifiaient la centrale de « Fissurée, périmée, à démonter ».

Peu avant 09H00, les gendarmes avaient procédé dans le calme à l’interpellation des participants placés aussitôt en garde à vue.

Cette action est survenue alors que le réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), plus ancienne centrale nucléaire française en activité, a été définitivement mis à l’arrêt dans la nuit de vendredi à samedi.

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