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échos d’une France confinée, 2e jour

Maintenant, c’est chacun chez soi: de Paris à Toulouse, échos d’une France sous cloche mercredi, au 2e jour de confinement.

. Billet doux

« Si certaines personnes +à risque+ ont besoin d’aide pour leurs courses ou autre, qu’elles n’hésitent pas à m’envoyer un message. Je pourrais leur déposer sur le palier ». Petit mot laissé dans l’ascenseur par Romain, habitant d’un immeuble du XIe arrondissement de Paris. « Idem », ont répondu Patricia, Julie et Benny.

. Prêt à découper

Mercredi matin, les lecteurs de Sud-Ouest et de la Dépêche du Midi ont pu trouver, dans les pages de leur quotidien, une version papier prête à découper de l’attestation officielle à garder sur soi pour pouvoir circuler. Sans ça, risque d’amende, qui est passée mercredi de 38 euros à 135 euros.

. Distanciation sociale

A Paris, au parc des Buttes-Chaumont, une des pistes favorites des joggeurs de la capitale, on garde le rythme mais aussi ses distances. Les sportifs courent séparément, plutôt le long des grilles qu’à l’intérieur du parc. Et en cas de croisement, ils observent un mètre d’écart.

. Toi ou moi

Ce poissonnier d’un marché du XVe arrondissement de Paris n’a pas de masque: c’est donc ses poissons qu’il protège. Son étal est intégralement recouvert de cellophane. Même technique adoptée dans des magasins sur les Grands Boulevards, où de la cellophane est déroulée autour des caisses.

.Doigts d’une main

« Hier, il y avait une file de gens, mais aujourd’hui les clients se comptent sur les doigts de la main », constate un boucher de Toulouse.

La veille, les clients se pressaient pour attraper les derniers packs de lait, boites de pâtes, couches… avant le confinement. « On a déjà eu les +gilets jaunes+, là je ne sais vraiment pas si je vais m’en sortir », ajoute ce commerçant indépendant qui songe sérieusement à réduire ses horaires d’ouverture.

. A la sauvette

« Marlboro!, Marlboro! »: le confinement n’arrête en revanche pas les vendeurs à la sauvette de cigarettes du métro Barbès, dans le nord de Paris. Mais ils se comptent désormais sur les doigts d’une main et se sont exilés à quelques trottoirs de leur terrain de chasse habituel.

Par peur du virus ? Sans doute davantage de la police, présente en force pour contrôler les attestations des chalands venus s’approvisionner au marché à quelques mètres de là.

. Al Pacino

« Excuse-moi, tu n’aurais pas un petit quelque chose pour nous ? Même de la mitraille, on prend tout ». A Rennes, celui qui se fait appeler Al Pacino, lunettes de soleil et manteau noir, fait la manche auprès des rares passants. Dans les métropoles, les rues vides rendent plus visibles ceux qui vivent à la rue.

burs-cld/jt/or

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